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Tinelire

J'aime les livres du plus loin que je me souvienne ....ils m'entourent , me bercent, me cajolent, me réveillent, me font réfléchir , me révoltent parfois ...ils apportent la vie à travers leurs lignes irrégulières !
Les 40 printemps ont sonné pour moi à la fin de l'année dernière ; j'essaye de goûter la vie au présent, entourée de ma famille que j'aime ,et de mes livres ..ces confidents ...

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30 juillet 2010

Réfléchir posément et au quotidien.

Ce livre de méditation sous forme d'extraits de réflexions à lire au quotidien m'intéressait vivement. Je trouve , en effet, nécessaire dans nos vies actuelles très rythmées ,de savoir se poser quelques instants pour réfléchir au sens de la vie. Ce livre répond sans aucun doute à cette envie , voire à ce besoin.

Ce que je trouve agréable chez ce penseur , c'est qu'à aucun moment , au cours de sa vie , il n'a fait acte de prosélytisme , il ne livre aucun remède , ce n'est ni un gourou ni un homme de foi juste un penseur qui a su diffuser ces idées très judicieuses sur la vie .
Chacun est censé y trouver Sa vérité et aucune Vérité n'est certainement la même pour Tous ; cependant ce livre nous apporte des pistes de réflexion sur nous même et sur notre vie sans jamais laisser sur le chemin ceux qui nous entourent .
C'est un cheminement judicieux ,choisi ici par l'éditeur, de diffuser de nombreux extraits de l'œuvre,des dialogues publics , entretiens et conférences de Krishnamurti sous forme de calendrier journalier.
L'auteur fait souvent appel à notre sens de l'observation , il nous faut l'aiguiser afin d'essayer de comprendre le monde qui nous entoure. Il faut garder l'esprit libre cesser de se poser des limites dans notre réflexion, et aller davantage vers un certain laisser aller , une plus grande liberté sans jamais entraver celle des autres bien entendu.
Souvent il faut revenir sur la première lecture de l'extrait quotidien , car notre esprit occidental doit s'y adapter peut-être un peu. Ce livre est une très belle voie pour « écouter », « apprendre » vers une petite connaissance de soi et du monde qui nous entoure , sans chercher à tous prix à obtenir une réponse immédiate mais plutôt à comprendre les problèmes et autres petites tracasseries de nos quotidiens.

Le Cherche Midi

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30 juillet 2010

Un thriller historique réjouissant !

Véritablement Réjouissant !
Voilà l'une des premières remarques que je ferai sur ce thriller historique.

Les dialogues sont d'une très grande qualité et sont complètement imprégnés de l'époque. Le vocabulaire y est très recherché. C'est un journaliste (Louis Bayard) qui s'est livré à ce bel ouvrage et il y a mis tout son talent appuyé par des vérités historiques.

On suit pas à pas les déambulations « est accroché aux basques » de Vidocq , et du Dr Carpentier ; on sent leur odeur on entend résonner leur voix, on est parfois couvert de « crasses » selon les costumes que choisit de porter le célèbre chef de la sûreté ; on est envahi par les relents des soubassements de la ville du début du XIX avant que le Baron Haussman ne s'attaque aux égouts de Paris.

Mais quelle est donc cette Tour noire évoquée par le titre du livre ? On n'entrevoit le début du mystère qu'à partir de la centième page , enfin on le suppose ;-)) on y croit ….. vite vite la suite ...

J'ai adoré ce thriller aux cotés d'un policier si réputé ainsi que l'ambiance générale du roman mêlée d'un sens avisé de l'humour, ….noir bien entendu ;/-) : « Le Seigneur ne manque pas d'humour à cet égard. Plus ses serviteurs réclament sa présence, plus longtemps il les cloue ici-bas. Non ce sont les blasphémateurs qu'il tient à fustiger. Prenez Robespierre. Aux pires heures de la Terreur, il décida que le concept de Dieu faisait bien trop Ancien Régime. Elu au Comité de salut public, il déclara qu'on se référerait désormais au Seigneur sous l'appellation d'être suprême. (…) Quand , quelques mois plus tard, la moitié de la mâchoire arrachée par une balle (par ses soins?), il gémissait en montant sur l'échafaud, préparait-il des excuses ? Nous ne le saurons jamais. En tout cas, lui n'eut pas le temps de composer des mémoires. »

L'écriture y est très soignée, les titres des chapitres recherchés et souvent ironiques, les dialogues fournis et savoureux vous accrochent.
Lorsque parfois vous serez dans l'obligation de poser ce roman, pour le retrouver seulement plus tard , cela sera probablement avec grand regret ;et vous trépignerez d'impatience car vous n'aurez qu'une seule envie , celle de vous replonger au plus vite dans cette aventure ….noire.

« En définitive on ne peut oublier . L'Histoire somnole mais se réveille toujours. »

Je vais suivre de près cet auteur que je découvrais avec Cette « Tour noire »

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26 juillet 2010

Un livre poignant et haletant .

Gayle Forman dont j'avais apprécié Le livre précédent « si je reste », a choisi ici un tout autre registre mais elle frappe très très fort .
J'ai adoré ce livre , je l'ai démarré en fin de journée et je l'ai lu d'une traite ; ce soir là j'ai éteint vers 1h30 du matin !

Au début je ressentais cependant une grande oppression car j'étais en pleine empathie avec Britt et j'avais beaucoup de mal à supporter toutes les contraintes et les bouleversements auxquels elle devait faire face. J'avais presque envie d'aller au bout du livre afin de savoir si la fin était heureuse et si je n'allais pas lire entièrement ce livre en me disant au final : « My God, c'est vraiment trop pesant cette histoire » , mais j'ai résisté à la tentation et je me suis tenue vaillamment auprès de Britt et ses amies d'infortune . Et évidemment je n'ai pas regretté d'avoir eu ce petit courage ;-)) même si cette histoire poignante a aussi occupé ma nuit -en effet Gayle Forman a occupé mes rêves de ses lignes si puissantes.

Un roman haletant , terriblement efficace qui veut aussi mettre l'accent sur des lieux terribles mis en place aux Etats-Unis qui ont fait (et font encore ?) de terribles dégâts sur une partie de la jeunesse. Des jeunes gens totalement incompris ou oubliés et que l'on martyrise sous couvert de remise dans les rangs d'une morale que l'on dit conforme.

Un roman coup de poing qui nous fait découvrir et vivre auprès de ces âmes brisées, ces coeurs fêlées....
Un roman à lire absolument et à diffuser mais pas avant 14/15 ans car certains passages peuvent être difficiles pour les plus jeunes.

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21 juillet 2010

Une bonne lecture d'été pour les adolescentes.

Sarah Dessen , s'adresse à un public plutôt féminin et jeune , sans nul doute.
L'entrée en matière fut un peu longue pour moi même si j'ai trouvé les personnages non stéréotypés et plutôt bien croqués.

Du moins bien représentés en ce qui concerne leur personnalité , par contre je suis un peu plus perplexe en ce qui concerne les descriptions , le physique des personnages; j'ai eu beaucoup de mal à leur donner un physique. Sarah Dessen , est certainement plus habile dans la déambulation du lecteur dans les différents lieux évoqués dans le livre ou dans les contours donnés à la mentalité de ses personnages qu'en ce qui concerne leur physique .
J'ai bien aimé cet été d' Auden, jeune fille brillante , auprès d'adultes qu'elle doit finalement souvent prendre en charge. Les adultes ici sont souvent assez infantiles malgré leurs niveaux sociaux ou culturels ; les grands adolescents ou jeunes adultes sont presque ceux qui ont davantage la tête sur les épaules ; ceci m'a beaucoup parlé et j'y ai complétement adhéré.
Le personnage d' Auden , est complexe, car elle ne s'inscrit pas dans les stéréotypes de son âge. Elle pense et agit , un peu en marge , de beaucoup de jeunes de sa génération, elle est très brillante et mature . Elle va s'initier à une toute nouvelle vie pendant cet été chez son père, gouter à un peu de légèreté malgré parfois des histoires un peu lourdes autour d'elle. Elle va découvrir les contours de l'amitié ,de l'amour mais aussi essayer de faire parler ses émotions ,ce qu'elle n'avait jamais appris à faire jusqu'à présent.

« J'ai aussitôt eu une infinité de réponses sur le bout de la langue, toutes vraies et légitimes. Il y avait une multitude de façons de vivre sa vie , et aucune n'était bonne ou mauvaise. Mais qui refuserait la chance de revenir en enfance? Rétrograder pour partir en quête du temps passé, du temps perdu? Impossible de dire non! 'tait de la folie? Complétement machin-chouette et trucmuche? Rien à battre : j'étais partante! »

En bref , une bonne lecture d'été pour toutes les adolescentes !

nouvelles

Les Éditions Noir sur Blanc

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28 juin 2010

Un recueil de nouvelles à découvrir !

Sophie Kélès , déjà auteure de 4 romans, a décidé à travers ses petites histoires de nous parler d'amour, pas celui des contes de fées bien entendu mais celui du quotidien, de l'amour ambivalent , de l'amour d'un seul jour parfois, de l'amour familial....

Avant de commencer ce type d'ouvrage , il faut savoir que la nouvelle demande plus d'attention de la part du lecteur qu'un roman; en effet il ne faut pas lacher le livre quand bon nous semble , aucun mot ne doit d'être oublié ,il faut rester vigilant sinon certaines histoires peuvent perdre de leur force voire de leur sens ; on peut aussi passer à compter des notes d'humour....

Le début du recueil de sophie Képès commence avec les histoires d'amour bruyantes d'un voisin , dont la tournure est inattendue...L'auteur , par l'intermédiaire, de son personnage central nous assène quelques sentiments sur les limites de l'amour « Mais puisqu'on s'épousait devant le maire, pourquoi ne pas divorcer dans le maire-ou même entre soi ? Au lieu de se retrouver devant des toges noires comme de vulgaires délinquants? Où était la logique dans tout çà ?... » et met à mal le côté fleur bleue des relations amoureuses. « Qu'on nous prévienne honnêtement , qu'on ne nous raconte pas de salades, plus de contes de fées, pplus de « mon prince viendra », finis les « vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », qu'on transforme toutes les poupées Barbie en pleureuses professionnelles kosovares et tous leurs Ken en Julio Bazooka, afin que les fillettes du monde entier sachent enfin à quoi s'en tenir...
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle et la chute est assez cocasse.

La deuxième nouvelle est plus âpre et le thème m'a moins convaincu.Très probablement car le tempèrament du personnage principal est trop éloigné du mien; elle dit d'ailleurs : « Tout à fait typique de ma nature , ça : m'éprendre de cette machine de guerre spécialement conçue pour me détruire.Dès qu'il y avait deux mètres de fil barbelé électrifié dans le coin , je fonçais dessus et m'y écartelais, avide de griller comme une mouche sur une lampe bleue. »
Mais l'auteure y parle cependant très justement des sensations d'une personne qui tombe amoureux :  « Je ne m'étais pas rendu compte tout de suite que j'étais mordue.C'est mon corps qui s'en était rendu compte à ma place.Il avait très vite adopté les symptomes classiques, nervosité, sensation de manque , apnée »
Dans cette nouvelle Sophie Kélès, se moque gentiment ,tout en mettant en avant leur talent , de quelques anciens écrivains tels Nerval à découvrir.

La troisième nouvelle « La touche bis » déroule son histoire à un rythme soutenu tout en décrivant intelligemment les personnages et nous tient en haleine jusqu'à une fin étonnante dans un bistrot!
J'ai également beaucoup aimé celle ci .

Je n'ai pas été du tout embarquée par « Débarquement » la nouvelle suivante (oui je sais le jeu de mot était facile ...mais c'est totalement cela !).

La petite nouvelle suivante « Défaite » veut démontrer comment l'amour peut rendre aveugle et combien le temps peut nous ouvrir les yeux.
« Stendhal dit quelque part que l'amour s'empare de nous par deux voies : les sens et l'imagination. Je ne sais plus où, mais qu'importe? Ce salaud de Stendhal a tout écrit sur les états et les nuances infinies du sentiment amoureux. Ainsi j'avais été prise par l'imagination , alors que H l'avait été par les sens. Nous étions entrés en contact au cours de trajectoires inversées.Une si brève concordance, pour un si long désastre... »

Et enfin Sophie Kélès finit avec « le fou de l'autre » titre Eponyme du recueil et elle finit merveilleusement ce livre à travers une tranche de l'histoire d'un drôle d'amour(?) paternel envers sa fille , qui malgré le dénigrement et le peu d'attention dont cet homme fait preuve envers elle , lui rend encore visite dans sa maison où il vit avec sa belle mère. C'est lors d'une de ses visites , qu'elle arrive finalement à une conclusion logique sur leur relation.
« (…) depuis que j'avais, en m'inspirant de la méthode dite « essais/erreurs » employée par la nature dans l'évolution des espèces, réduit la durée de mes séjours dans le domaine paternel d'une semaine à quatre jours, puis trois, et désormais deux: c'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Et moi donc...Le stress était si intense que je cherchais toujours mon second souffle , dans nos échanges qui ne ressemblaient que de loin à des dialogues. ».

Au final , un recueil qui m'a beaucoup plu ; seule , une unique nouvelle ne m'a pas enthousiasmée J'ai suivi chaque personnage , très différent, sans jamais m'ennuyer.
Un recueil que je conseille donc aux amateurs de nouvelles. Ma préfèrence allant à 3 nouvelles en particulier :  « Le fou de l'autre », « La touche Bis » et « Il n'y a pas que les bondes ».

Bonne lecture !