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Annesophie B.

https://www.instagram.com/annesophiebooks/?hl=fr

chroniqueuse littéraire à temps complet.

Fleuve Editions

Conseillé par
29 août 2020

Un thriller psychologique bien mené.

Quoi de mieux, entre deux polars bien costauds, qu’un bon thriller psychologique so british ?
Ça tombe bien, c’est exactement ce que nous propose Renée Knight avec son nouveau roman, « La Confidente ».

J’avais eu le plaisir, il y a un an ou deux, de lire son thriller précédent, « Révélée », qui avait déjà bien fonctionné avec moi.
Je suis donc immédiatement montée sur le pont lorsque j’ai su qu’elle en sortait un nouveau.

Christine est l’assistante principale de Mina Appleton, présidente des supermarchés du même nom depuis le décès de son père.
Pour Christine, c’est le travail de sa vie, celui dont elle rêvait. Un travail à la cadence soutenue, avec de très nombreuses responsabilités.
Elle en rêvait, Mina l’a fait.
Oui mais à quel prix ?

Pour le savoir il va vous falloir lire ce bon roman.

Il est parfois très compliqué de faire la part des choses entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle lorsque l’on tient ce genre de poste. Il n’est pas toujours évident d’être à la fois présente pour votre famille et pour votre employeur quand vous savez pertinemment que celui-ci ne peut pas se passer de votre présence pour régler les problèmes du travail mais également pour gérer SA propre vie privée.

Ce n’est pas un mythe, l’assistante est la personne indispensable, en qui il peut avoir confiance, et sur les épaules de laquelle reposent quantité de choses.

Autant dire que dans ce genre de rapports, il est important de dresser des barrières assez vite. Car à être trop inter-dépendants, on peut facile en arriver à se vampiriser...
C’est précisément ce qui va se passer pour Christine.

Jusqu’à ce que...

Laquelle des deux est à blâmer ?
Quelle étrange dynamique lie ces deux femmes ?
Et, surtout, jusqu’où sont-elles prêtes à aller, pour se protéger ou protéger l’autre ?

Encore une fois, vous le saurez en lisant La Confidente.

Thriller psychologique par excellence, ce n’est pas le rythme qui importe ici mais bel et bien l’atmosphère et les personnages.
Encore plus que dans son précédent titre, Renée Knight parvient à nous prendre dans sa toile et ne nous relâche plus avant la toute fin.

La trame est très efficace et on se régale.
Bref, je vous le conseille !

22,90
Conseillé par
25 août 2020

Brillant !

Roman choral, polymorphe et multi-générationnel, « De Grandes Ambitions », d’Antoine Rault, pourrait être la chronique d’un pays qui permet tout mais n’oublie rien : le nôtre.
Selon que vous serez puissant ou misérable...

Parcourant près de 40 années en un peu moins de 600 pages, je ne lui reproche qu’une seule chose : ne pas durer 500 pages de plus ! C’est dire à quel point j’ai aimé me retrouver entre ces lignes.

Des années 80 à nos jours, nous suivons l’évolution de plusieurs personnages (certains dès le début, d’autres qui arriveront un peu plus tard), tant sur le point personnel que professionnel.

L’atout principal de ce roman (qui en est truffé !), est qu’il parlera à tout le monde.
Quel que soit l’âge ou l’environnement social, De Grandes Ambitions nous raconte notre histoire.

Thomas, Jeanne, Sonia, Marc, Clara... tous sont liés, par leur enfances, leurs amis, leur famille ou leur métier.
Chacun d’eux vous rappellera quelqu’un, et pour cause.
L’auteur prévient, en début de roman : « Tous les personnages de ce roman sont inspirés de personnes réelles. Mais tous sont imaginaires ».
Et croyez-moi, c’est à prendre au pied de la lettre.

Politiques, chefs d’entreprise, génies des finances, conseillers de l’ombre, inconnus célèbres, vous en reconnaîtrez un grand nombre, et d’autres se révéleront petit à petit, sous la plume acérée de l’auteur.
Ces « Grands » qui font tourner le monde ne sont ni plus ni moins que des personnages lambdas, qui prendront au fur et à mesure des chemins plus ou moins éclairés.
Tout n’est pas écrit à la naissance, la preuve en est entre ces pages.

Famille, deuil, sexualité, libre arbitre, séparation, réussite, doute, échec, amitié, haine, évolution de la société, les thèmes abordés sont multiples et universels.

Moment de lecture jubilatoire, ce roman nous offre l’occasion de (re)vivre les quatre dernières décennies, et nous en livre une version sans concession, nostalgique, amusante, grinçante et troublante.
Ce sont eux, mais avec ça pourrait être nous.
Ça pourrait être n’importe qui.

Surprenant et addictif, c’est LE roman de la rentrée à lire sans délai.
Forcément ambitieux, férocement juste et indiscutablement réussi : Foncez !

Conseillé par
24 août 2020

Un très bon roman.

Les Évasions Particulières est l’un des romans de la rentrée littéraire à ne surtout pas manquer.
Véronique Olmi nous offre un très beau moment de lecture, qui restera longtemps en mémoire.

Fresque sociale et familiale, ce roman est à la fois un bain de jouvence et un appel à la mémoire collective.
Au-delà de l’histoire de Sabine, Hélène et Mariette, c’est tout un pan de notre Histoire que l’écrivaine nous propose, avec autant de force que de délicatesse.

Comment ne pas se sentir proche de cette famille, de ses bonheurs, ses peines et ses combats ?
Que reste-t-il aujourd’hui de cette décennie tellement porteuse d’espoirs ?

L’émancipation de la femme, le deuil, l’éveil à l’écologie, les soubresauts d’une politique patriarcale moribonde, la famille, la religion, l’avortement, et la transmission ne sont que quelques-uns des sujets magnifiquement soulignés par l’auteure dans ce roman qui touche au cœur et à la mémoire.

Quel plaisir de se retrouver un peu dans chacun des protagonistes, pour le meilleur et pour le pire : l’amour des livres, la volonté de devenir et l’égocentrisme de Sabine, la passion des animaux, la recherche d’identité et la constante remise en question d’Hélène, la fragilité et la constance de Mariette, mais également Agnès, épouse et mère, qui se rêve tellement plus que cela.
Et tant d’autres...

Quelle sensation plaisante et étonnante de découvrir ou retrouver cette époque au travers de ces pages !
Quelle tristesse aussi de constater que quantité de problèmes de société étaient déjà là, bien présents, déjà soulignés et pourtant toujours non résolus...

Avec son style tout en nuances Véronique Olmi propose une galerie de personnages aussi fascinants qu’imparfaits, idéalement humains.

Et que dire du plaisir de redécouvrir dans ces pages les grandes dames qu’ont été Simone Veil, Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir !
Et de celui de savourer pleinement, une fois cette lecture terminée, tous les changements bénéfiques qu’elles sont parvenues à apporter à notre société.

Un roman qui donne à réfléchir, de la plus belle manière qui soit.
Une famille et une histoire à découvrir, de la première à la dernière page.
Une merveille à savourer absolument !

Conseillé par
24 août 2020

Un très bon roman.

Les Évasions Particulières est l’un des romans de la rentrée littéraire à ne surtout pas manquer.
Véronique Olmi nous offre un très beau moment de lecture, qui restera longtemps en mémoire.

Fresque sociale et familiale, ce roman est à la fois un bain de jouvence et un appel à la mémoire collective.
Au-delà de l’histoire de Sabine, Hélène et Mariette, c’est tout un pan de notre Histoire que l’écrivaine nous propose, avec autant de force que de délicatesse.

Comment ne pas se sentir proche de cette famille, de ses bonheurs, ses peines et ses combats ?
Que reste-t-il aujourd’hui de cette décennie tellement porteuse d’espoirs ?

L’émancipation de la femme, le deuil, l’éveil à l’écologie, les soubresauts d’une politique patriarcale moribonde, la famille, la religion, l’avortement, et la transmission ne sont que quelques-uns des sujets magnifiquement soulignés par l’auteure dans ce roman qui touche au cœur et à la mémoire.

Quel plaisir de se retrouver un peu dans chacun des protagonistes, pour le meilleur et pour le pire : l’amour des livres, la volonté de devenir et l’égocentrisme de Sabine, la passion des animaux, la recherche d’identité et la constante remise en question d’Hélène, la fragilité et la constance de Mariette, mais également Agnès, épouse et mère, qui se rêve tellement plus que cela.
Et tant d’autres...

Quelle sensation plaisante et étonnante de découvrir ou retrouver cette époque au travers de ces pages !
Quelle tristesse aussi de constater que quantité de problèmes de société étaient déjà là, bien présents, déjà soulignés et pourtant toujours non résolus...

Avec son style tout en nuances Véronique Olmi propose une galerie de personnages aussi fascinants qu’imparfaits, idéalement humains.

Et que dire du plaisir de redécouvrir dans ces pages les grandes dames qu’ont été Simone Veil, Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir !
Et de celui de savourer pleinement, une fois cette lecture terminée, tous les changements bénéfiques qu’elles sont parvenues à apporter à notre société.

Un roman qui donne à réfléchir, de la plus belle manière qui soit.
Une famille et une histoire à découvrir, de la première à la dernière page.
Une merveille à savourer absolument !

23,90
Conseillé par
29 juillet 2020

Un sacré bon bouquin !

En voilà un bon, de roman fantastique ! Et pas qu’à moitié. Un beau bébé, de 748, autant dire des heures et des heures de lecture.

Oui, quand on commence ce pavé, on peut se demander : l’auteur va t-il parvenir à garder un bon rythme jusqu’au bout ? L’histoire ne va t-elle pas être trop longue ?
Les réponses sont simples : oui, le rythme est maintenu jusqu’à la fin (je dirais même que Stephen Chbosky parvient à la faire monter crescendo tout au long du roman, malgré un début déjà élevé, ce qui n’est pas donné au premier venu !), et non, l’histoire n’est pas trop longue.
En fait elle est juste comme il faut.

Le fantastique n’est pas forcément ma tasse de thé. Et jusqu’à celui-ci, je n’en ai tellement adoré qu’un seul : 22/11/63, de Stephen King.
J’en ai maintenant un deuxième à recommander, même s’ils sont très différents, y compris à ceux qui comme moi ne sont pas fans du genre.

Les personnages sont terriblement attachants. Leur façon de parler, de penser, leurs espoirs et leurs désillusions, tout est présenté au lecteur de manière à ce qu’il ressente presque autant que les protagonistes. Christopher en tête, bien sûr, mais pas uniquement. Je me suis personnellement beaucoup attachée à Kate, sa mère. Son parcours, ses envies, ses choix et ses peines sont si bien retranscrits que j’avais la sensation de lire l’histoire d’une vieille amie.

Le côté horrifique n’est pas particulièrement présent, et c’est très bien ainsi. Bien entendu il se passe des choses terribles, mais la symbolique est si importante qu’elle allège idéalement les scènes « choc ».

Durant ma lecture j’ai régulièrement pensé à un conte. Terrifiant, certes, mais ne les sont-ils pas tous en définitive ?

Prenez un peu de Peter Pan, du Petit Poucet, de Hansel & Gretel, saupoudrez d’une pincée de Stranger Things... et ajoutez-y énormément de talent, vous obtiendrez L’Ami Imaginaire.

Armé d’une imagination phénoménale, l’auteur nous transporte dans un monde à la fois tout à fait similaire et complètement différent du nôtre. On s’y sent comme chez soi, tout en étant totalement dépaysé.

Bref, vous l’aurez compris, je recommande vivement la lecture de ce roman, et le suivi de cet auteur !