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Annesophie B.

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chroniqueuse littéraire à temps complet.

Conseillé par
1 juillet 2020

Superbe.

Avec son style élégant, ses intrigues haletantes, ses personnages forts, et, surtout, ses atmosphères à couper le souffle, Ellory est pour moi l’un des meilleurs écrivains de sa génération.

Savoir qu’il s’attaquait cette fois à l’histoire de JFK m’a donné quelques sueurs froides. Écrire sur un homme dont la vie est devenue légendaire me semblait risqué. Nombre de romans ont déjà traité le sujet.
Ellory allait-il réussir à renouveler cette fascinante histoire ?

La réponse est oui.

Je tiens à souligner, puisque la question a été posée, que ce roman est une uchronie, mais n’est absolument pas à comparer au mémorable 22/11/63 de S. King.
Ici pas de voyages dans le temps, pas de multiples façons de modifier le passé, et aucune notion de littérature fantastique.
Dans ce thriller, l’auteur part du postulat qu’il ne s’est rien passé ce jour-là à Dallas.
John F. et Jackie Kennedy s’y sont bien rendus, mais aucun coup de feu n’a jamais éclaté.

Nous voici donc en juillet 1964, JFK est toujours président et s’apprête à se représenter.
Mitch Newman, journaliste à la carrière inexistante et au passé délicat, apprend le suicide de Jean, son ex-fiancée. Mais ni lui ni la mère de la victime ne croient à cette version et il comprend rapidement que Jean enquêtait sur une mystérieuse affaire, liée à Dallas et à la visite présidentielle.

Décidé à connaître la vérité, il mène enquête, quitte à mettre à jour un incroyable secret d’État.
Ce roman suit donc d’un côté les investigations de Newman et de l’autre la famille Kennedy et ses proches, nous plongeant dans les arcanes de la politique et de ses nombreux travers.

Et une nouvelle fois, Ellory nous prouve sa facilité à nous immerger dans une époque en recréant toute une atmosphère, et à nous ferrer dans une intrigue extraordinairement réelle et addictive.
On reste estomaqué de la masse considérable de recherches et de connaissances que l’auteur a accumulées et par le talent dont il fait preuve en les remodelant pour servir son histoire.

À la fois sombre et brillant, ce thriller est une nouvelle pépite.
La sublime rencontre entre la magnifique plume de Ellory et le mythe des Kennedy.
Une lecture à savourer sans hésitation !

Les Presses de la Cité

19,90
Conseillé par
30 juin 2020

Lecture d'été.

Besoin de repos dans un lieu calme et isolé ?

Pourquoi ne pas opter pour un séjour au Mitchell’s Inn, un charmant hôtel, perdu en forêt, et sans connexion internet ?

C’est ce que trois couples, un avocat, une écrivaine et deux amies ont décidé de tenter, chacun pour des raisons différentes.

Mais, dès le lendemain matin, alors qu’une tempête de neige se déchaîne provoquant une coupure d’électricité et les isolant totalement du monde extérieur, ils découvrent un cadavre au bas de l’escalier.

Autant dire que pour le calme et le repos, c’est raté.

Alors qu’ils en sont encore à se demander s’il s’agit d’une chute accidentelle ou d’un meurtre, la découverte d’un deuxième corps va rapidement les aider à répondre à cette première question.

S’ensuit donc un week-end interminable, entre enquête, suspicions, frayeurs et mensonges multiples. Parce que ce second cadavre soulève également une autre évidence : le coupable est forcément l’un d’entre eux.

Petit thriller mené à la façon d’un Cluedo, Un Assassin Parmi Nous est d’une lecture sympathique et se lit facilement.

Ce ne sera pas le polar du siècle (ni même de l’année), mais il offrira un moment de détente au lecteur en recherche d’une intrigue simple et rafraîchissante pour l’été.

Il pourra également beaucoup plaire aux adeptes de thrillers « doux », pour peu qu’ils ne soient pas trop regardants sur quelques invraisemblances (quasiment obligatoires pour un roman recréant une ambiance de murder party).

Il répond à quasiment tous les critères du genre : meurtres, lieu isolé, météo extrême, groupe d’inconnus réunis par hasard, secrets inavouables et alibis bancals. Et l’auteure sait s’en servir pour nous emmener où bon lui semble, et ainsi nous leurrer jusqu’à sur le véritable coupable.

Le rythme est bon, et l’ambiance bien retranscrite.

Le style est simple et efficace, pour ce type d’intrigue.

Ce roman a, d’après moi, les défauts de ses qualités, car en répondant très bien au principe de murder party, il s’exempte de toute obligation de profondeur scénaristique et de développement d’empathie pour les personnages.

Un thriller en huis clos que je recommanderai donc avec certaines réserves, en fonction du type de lecteurs.

22,90
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21 juin 2020

Diabolique.

Franck Thilliez revient cette année avec un thriller absolument diabolique qui va très longtemps faire parler de lui.

Il Était Deux Fois regroupe tous les critères du pur thriller, et a l’énorme avantage d’y associer les larges connaissances de l’auteur sur tout ce qui touche aux mécanismes de la mémoire, mais également aux différentes techniques de police scientifique.

Le style de l’auteur est toujours aussi efficace, le rythme, lui, est encore plus soutenu que dans tous ses précédents romans, et les personnages profonds et complexes à souhait.

L’intrigue est tout bonnement saisissante, et ferre le lecteur dès les premières pages pour ne plus le lâcher.

Comme souvent, Franck Thilliez s’amuse avec ses lecteurs en semant tout au long de sa trame des références et autres indices déguisés, ce qui fait de ses romans, et de celui-ci en particulier, une lecture à multiples niveaux.

À ce sujet, il me semble important de souligner le lien étroit qui unit Il Était Deux Fois à l’un de ses précédents titres : Le Manuscrit Inachevé.
Bien que ce nouvel opus puisse sans aucun problème être lu indépendamment, je ne peux que vivement vous conseiller d’avoir lu Le Manuscrit au préalable. Il ne s’agit pas ici d’une suite à proprement parler, mais l’auteur a créé un arc narratif très particulièrement dont vous apprécierez d’autant plus l’expérience (l’excellente expérience !) si vous détenez les multiples références faites au Manuscrit.

En dire plus serait un crime, je ne peux donc que vous dire que ça a été un véritable coup de cœur, vous conseiller de vous procurer Il Était Deux Fois au plus vite, et de prévoir une absence quasi totale de vie sociale durant sa lecture.
Ce qui de toute façon ne durera pas très longtemps, puisqu’une fois commencé il est impossible à lâcher et que ses 500 pages défilent à la vitesse de la lumière.

Enfants disparus, pluie d’oiseaux morts, pertes de mémoires, enquête trépidante, faux semblants et vrais méchants, Il Était Deux Fois réunit tous les éléments d’un thriller terriblement percutant.

Efficace, addictif, diabolique. Les trois meilleures raisons qui soient de vous précipiter sur ce thriller hors-normes.
Un titre à savourer sans modération !

19,90
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21 juin 2020

Bon thriller psychologique.

Un thriller psychologique qui fonctionne et qui sait se faire aimer.
Avec Reine de Beauté, Amy Green propose une intrigue qui, personnellement, a su m’embarquer.

On y suit, en alternance, Jenny, âgée de 14 ans, dans les jours qui ont précédé son meurtre, et Virginia, sa demi-sœur âgée de 26 ans, dans les jours qui suivent ce même meurtre.

J’aurais préféré que Virginia, qui est de loin mon personnage préféré, soit un petit peu plus jeune, pour que certaines de ses actions et réactions soient plus appropriées, mais ce n’est qu’un avis personnel, et ça n’enlève rien à l’intérêt du roman.

Bien entendu c’est un thriller psychologique, qui répond donc aux codes du genre, mais l’auteure a su se servir d’une trame qui marche très bien et fait tourner rapidement les pages.

Le monde des mini-miss y est bien restitué, avec ses travers et ses risques, physiques comme émotionnels.
Comme souvent dans ce monde là, ce sont les parents qui sont les plus attachés à tous les titres que les enfants qui sont eux, plus victimes que demandeurs.

Mais le plus gros de l’intrigue se joue plutôt sur les liens familiaux et les tourments qui s’y rapportent, en particulier lorsqu’il y a famille recomposée.
On y parle également beaucoup du rapport à l’autre à l’adolescence, et j’ai trouvé Amy Green assez juste dans ses représentations du sujet.

Le style est convaincant et promet de très bons prochains titres de cette plume.
Le rythme est bien tenu et rend la lecture très agréable, l’alternance des voix se chargeant elle de la rendre addictive.
Une mention particulière à Virginia, le personnage le plus poussé de l'histoire.

On ressent dans la mise en que l’auteure travaille dans le milieu cinématographique, et on imagine sans mal une adaptation de ce roman à la télévision.

Quelques incohérences pourront être relevées, mais elles sont souvent inhérentes au thriller psycho-domestique et ne m’ont donc absolument pas dérangée.

Secrets, mensonges et drames familiaux se croisent au fil des pages et nous induisent régulièrement en erreur sur le véritable coupable.

Un roman à découvrir pour les amoureux du genre, et qui m’a personnellement beaucoup plu.
À lire pour passer un agréable moment de tension.

21,90
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17 juin 2020

Le nouveau Guillaume Musso.

J’ai arrêté de lire Guillaume Musso il y a quelques années. Non pas que je trouvais qu’il écrivait mal, mais seulement parce que ses romans n’étaient tout simplement pas ce que je recherchais.

Pourtant, l’année dernière je me suis de nouveau laissée tenter. Le pitch était accrocheur et l’action se déroulait tout près de chez moi.
C’était l’occasion pour moi de relire cet auteur, et je n’avais pas été déçue.

Cette année j’ai donc décidé de lire également son nouveau titre, La Vie Est Un Roman, le synopsis étant encore fort alléchant.
Et force est de constater que j’ai passé un bon moment !

Déjà grâce à l’intrigue en elle-même, qui n’est pas mal du tout (bien que trop soft pour moi), mais surtout du fait que l’auteur se fait clairement plaisir en remettant à leur place les bien-pensants des lettres et autres gardiens de la littérature, qu’ils soient critiques littéraires officiels ou trolls capricieux derrière leurs écrans.
Tout comme l’auteur, son personnage principal, outre l’intrigue de disparition d’enfant, doit également affronter les affres de la création d’un roman dit « populaire ».
Et tout comme Musso, il doit faire face à la jalousie et aux critiques faciles.
Mais de quels droits de tels jugements sont-ils posés sur un auteur et/ou ses écrits ?
Il me semble que l’on nous apprend, petits, à dire que nous n’aimons pas une chose et non pas à proclamer qu’elle est mauvaise.
Eh bien tout comme pour les épinards, il est temps pour certains de réapprendre la politesse, et de cesser d’insulter le travail d’un auteur ou, pire encore, ses lecteurs, au nom d’une prétendue supériorité intellectuelle totalement imaginaire.

D’autant que, pour la plupart, je doute sincèrement que ces poseurs/penseurs soient capables de différencier un vers de Molière d’une réplique de Titeuf...
La lecture est normalement là pour aider l’esprit à s’ouvrir à d’autres perspectives, et la différence de goûts, en littérature comme ailleurs, est une richesse.

Alors, à tous les fans de Musso, je dirais ceci : n’hésitez pas à vous procurer son nouveau roman, car il ne fait absolument aucun doute qu’il vous plaira autant que les précédents.
Quant aux autres, passez simplement votre chemin.