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sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

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26 septembre 2012

C'est sur une colline, un peu à l'écart du village de Hananoki, que Taro vit seul depuis la mort du grand-père qui l'a élevé. Livré à lui-même, il a quitté le collège pour s'occuper de l'épicerie familiale mais, sans revenus fixes, il va devoir se résoudre à quitter sa colline, sa maison, ses souvenirs.
Une nuit, sa vie va être bouleversée quand il voit une jeune fille qui tombe du Nanja Monja, l'arbre sacré du village. Arrivée sur place, il ne trouve que ses vêtements. Mais il n'est pas au bout de ses surprises quand de retour chez lui, il retrouve la fille dans sa boîte à riz! Par un phénomène qu'elle ne s'explique pas, elle est devenue si petite qu'elle tient dans le creux d'une main!

Quelle merveille que ce manga sur lequel je suis tombée totalement par hasard. Dès les premiers dessins, on est transporté dans un univers merveilleux qui ne peut que faire penser aux animés des studios Ghibli. Un petit village préservé, une nature luxuriante, des habitants sympathiques, solidaires et attachants et un peuple d'êtres miniatures font de ce manga un délicieux moment de lecture et de rêverie, propice à retrouver son âme d'enfant.
J'ai adoré ce premier tome et je compte lire la suite très vite.

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26 septembre 2012

Double séparation pour Teru et Kurosaki puisque d'une part la jeune fille quitte son appartement pour s'installer avec Riko et que d'autre part elle se rend en camp d'été pour quelques jours. Mais ses pensées restent auprès de Kurosaki qu'elle aime et de Daisy pour qui elle achète même une boîte à musique.

Troisième tome de la série et mon intérêt ne faiblit pas.
Teru, que je pensais un peu naïve, s'avère plus perspicace que prévu et sait déjouer les pièges tendus par les anciens collègues de son frère toujours à la recherche du supposé logiciel qu'il aurait crée avant de mourir. Elle commence aussi sérieusement à s'interroger sur l'identité de son mystérieux correspondant...
Kurosaki, qui reste mon personnage préféré, lutte de toutes ses forces contre ses sentiments mais ce n'est pas toujours facile de résister à la fragilité de Teru et il se laisse parfois aller à des gestes de tendresse qui laissent la jeune fille dubitative. Sa façon de souffler le chaud et le froid est difficile à interpréter pour Teru qui est encore bien jeune et manque d'expérience.
J'ai pourtant hâte que ces deux-là s'avouent leur amour même si l'on sait que la partie n'est pas gagnée. Outre son identité, Kurosaki cache un terrible secret dont on sait juste qu'il a un rapport avec le frère de Teru.
A la fin du tome, Teru fait une découverte (dont je ne dirai rien!) qui pourrait bien changer leurs futurs rapports...
En conclusion, IL ME FAUT LA SUITE! VITE!

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26 septembre 2012

Margaret Lea tient avec son père une librairie spécialisée dans les ouvrages rares et anciens. Passionnée de littérature anglaise du XIXème siècle, elle est aussi biographe amateur mais s'est jusqu'à présent toujours limitée aux auteurs décédés. Aussi est elle très étonnée le jour où elle reçoit une lettre de Vida Winter. La célèbre auteure à succès la convie chez elle, dans le Yorkshire, afin d'y rédiger sa biographie. Pour la première fois, la vieille dame souhaite dire toute la vérité sur sa vie et ses origines restées mystérieuses jusque là. Plus ou moins persuadée de refuser mais poussée par la curiosité, Margaret entreprend le voyage. Et, bien sûr, elle va rester, écouter et écrire.

Etrange dame que cette Vida Winter qui, même malade et en bout de vie, reste maîtresse d'elle-même et de la situation. Depuis des décennies, elle envoûte ses lecteurs avec ses histoires et elle va faire de même en racontant la sienne. C'est en conteuse qu'elle livre ses secrets à la jeune Margaret qui a pour consigne de ne jamais poser de questions, de simplement suivre le récit de cette vie extraordinaire qui trouve ses origines dans un lointain passé. Avec elle, le lecteur est embarqué dans cette atmosphère de folie, dans le domaine des Angelfield chargé d'histoires, de passions contre nature, d'identités contrariées. A écouter ainsi, Margaret trouve la force d'affronter sa propre enfance marquée par l'absence d'amour de sa mère...
Roman d'ambiance, intrigue à tiroirs, histoire romantique, conte gothique, Le treizième conte est tout cela à la fois et bien plus encore. Il ravira tous ceux qui aiment les livres, les librairies, les chats, les soeurs Brontë, le mystère, etc.

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26 septembre 2012

Revêche, acariâtre, pingre, méchante, insultante, Maria Battestini, vénitienne octogénaire, n'a pas laissé de malheureux autour d'elle en se faisant assassiner. Son médecin va s'éviter les pénibles visites hebdomadaires, sa nièce va récupérer son appartement et ses voisins vont retrouver la tranquillité. Pour le lieutenant Scarpa, l'affaire est simple et vite résolue. Maria Battestini a été assassinée par sa femme de ménage roumaine. D'ailleurs, elle a tenté de quitter le pays le jour même, a été retrouvée dans un train avec sur elle une forte somme d'argent et, si elle s'est tuée accidentellement en fuyant la police, ce n'est qu'une preuve de plus de sa culpabilité.


Pourtant, quand elle rentre de Londres où elle a passé trois semaines, la signora Gismondi ne croit pas à cette version des faits. Pour elle, Florie, la bonne roumaine, ne peut être coupable. Elle peut le prouver et est bien décidée à se faire entendre par la police. C'est finalement le commissaire Brunetti, frais et dispos après des vacances familiales en Irlande, qui saura entendre ce qu'elle a à dire et décidera de chercher un autre coupable.

Après une longue pause, me revoilà à Venise en compagnie de Guido Brunetti que j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir. Comme d'habitude, il enquête sur un service administratif -ici, le Service de la Commission Scolaire- et la corruption n'est jamais loin.
Malgré une victime antipathique à souhait, Brunetti entame son enquête sans a priori, bien décidé à arrêter le coupable quel qu'il soit. Pour cela, il peut compter sur l'aide de son fidèle Vianello qui s'initie peu à peu aux méthodes (douteuses) de la signora Elettra mais aussi sur les moments de pause que lui procurent ses enfants et sa femme Paola fine cuisinière.
Chaleur accablante, chantage, corruption, travail clandestin, avocate véreuse, Brunetti a fort à faire pour démêler les fils d'une enquête qui va le questionner sur les motivations d'un meurtre.
Le rythme est lent mais pas ennuyeux et c'est toujours un bonheur de se promener dans les ruelles étroites et sur les canaux de Venise. Une bonne enquête, un bon moment de lecture.

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26 septembre 2012

C'est dans un petit lotissement en bord de mer dans la baie de Cadix, sur une côte battue par le Levant et le Ponant que Sara Gomez Morales a décidé de s'installer. La cinquantaine portée avec élégance, elle a quitté Madrid pour mener une vie tranquille dans cette petite ville et cette nouvelle maison qu'elle a choisies avec soin.
En face de chez elle, dans une maison quasiment identique viennent s'installer Juan Olmedo, séduisant médecin d'une trentaine d'années, son frère Alfonso, retardé mentalement et sa nièce Tamara. Curieuse famille issue elle aussi de Madrid et qui débarque un jour de grand vent.


Maribel et son fils Andrés, quant à eux, sont nés et ont toujours vécu dans le petite ville. Elle est femme de ménage et travaille chez Sara, son fils a l'âge de la nièce de Juan. Ce sont eux qui seront le trait d'union entre les deux maisons qui se font face.
Une femme de ménage, son fils qui connait à peine son père, une rentière, un jeune médecin, un handicapé mental, une fillette orpheline...Ils n'ont rien en commun, ils n'ont aucun lien de sang mais ils vont bel et bien finir par former une famille unie et solidaire face à l'adversité.

Almudena GRANDES m'avait déjà transportée il y a quelques années avec Le coeur glacé et elle récidive ici avec un roman passionnant et bouleversant. Grâce à des flash-back savamment distillés, elle nous offre des histoires de vie hors du commun.
Celle de Sara d'abord, une vie ancrée dans l'Histoire de l'Espagne. D'origine modeste, comment est-elle devenue la rentière aisée et sophistiquée qu'elle est aujourd'hui? Avec elle, on va remonter le cours du temps jusqu'à la guerre d'Espagne et à l'humiliation des vaincus, et des pauvres aussi devant les vainqueurs et les possédants. On va connaitre ses rêves de jeune fille, ses désillusions, ses amours et l'origine de son aisance financière.
Avec Juan, on va découvrir comment de célibataire libre de toute attache, il en est arrivé à prendre en charge son frère et sa nièce. D'origine modeste lui aussi, il a vécu dans l'ombre de son frère, le charismatique Damian. Quand Juan étudiait pour réussir, Damian réussissait sans efforts, lui volait Charo, l'amour de toute sa vie, accumulait les gains et les possessions et passait du statut de frère adoré à celui de crétin détesté. Avec Juan, on navigue dans les liens fraternels, les amours éternels et les amitiés fidèles.
Avec Maribel, on découvre une vie difficile où il faut se battre pour gagner de quoi se nourrir, où les hommes infidèles font des pères absents, où l'orgueil est la dernière des défenses. Sous ses airs de bimbo un peu trop gironde, dans ses vêtements en lycra qui la boudinent, Maribel est une mère prête à tout pour son fils, une femme plus sensée qu'il n'y paraît, une tendre mais pas une cruche.
Il y aurait tant à dire sur ces trois là et sur ceux qui gravitent autour d'eux mais je ne veux rien dévoiler de leur parcours, leurs secrets, leurs faiblesses puisque les informations sont fournies petit à petit comme une sorte de puzzle dont on ne voit l'intégralité qu'à la fin.
Ce livre est un coup de coeur pour moi. La version poche compte près de 900 pages mais c'est encore trop peu pour moi. Je serai volontiers restée encore plus longtemps avec Juan, Sara, Maribel et tous les autres.