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La Ligne de courtoisie

Nicolas Fargues

P.O.L.

  • Conseillé par
    21 mars 2012

    Le narrateur, un quadragénaire écrivain qui n’a rien écrit depuis belle lurette décide de partir s’installer en Inde. Il invite à un dernier repas ses deux enfants ( il est divorcé) , son frère, sa voisine avec qui il a couché de temps en temps. Après un ultime au revoir à ses parents, il s’envole pour Pondichéry.

    En manque d’inspiration et lassé de tourner en rond, le narrateur prend le taureau par les cornes. Partir loin ! A son repas de départ, chacun cherche un sujet de conversation pour combler l’ennui régnant. On prendrait presque pitié pour cet homme qui a récuré son appartement de fond en comble avant de rendre les clés. D'une courtoisie exemplaire, il se laisse marcher sur les pieds et n'ose jamais contester. Son exil en Inde apparaît comme une fuite et un renouveau. Partir c'est laisser ses problèmes derrière soi. Hélas, son arrivée en Inde ne se passe pas comme prévu. Les déboires sur place s'accumulent et les problèmes de la réalité le rattrapent l'obligeant à rentrer à Paris.

    J'ai aimé le style de Nicolas Fargues ! J’ai souri de l’humour ironique et grinçant de l'auteur, de ses descriptions précises aux réflexions désabusées ou cinglantes visant notre société de consommation et ses personnages. Réflexions qui sonnent d'autant plus juste quand le narrateur pratique avec art l'autodérision. Mais dans un livre, il y a l'écriture et l'histoire. Aïe ! (et c'est là que ça fait mal ). Car j'ai trouvé l'histoire trop courte à mon goût et pas assez poussée. Après avoir tourné la dernière page, je suis restée sur ma faim. Dommage.

    Mais comme j'ai aimé l'écriture, je relirai cet auteur !


  • Conseillé par
    5 février 2012

    La ligne de courtoisie - Nicolas Fargues

    « La ligne de courtoisie » - Nicolas Fargues

    « La ligne de courtoisie » est le neuvième livre de Nicolas Fargues. De prime abord, ce roman est plein de drôlerie. Afin d’éblouir Léa, sa dernière conquête, le narrateur lui avait suggéré d’inviter à dîner, chez lui, ses meilleurs amis ; il s’était mis en frais, « écumant épiceries fines, … détaillants de décoration », fleuristes…, s’évertuant à passer pour « un type formidable ». Une heure après, une dizaine d’individus « aux épais souliers gonflés d’eau de pluie » débarquent « les mains vides », et s’installent chez lui, fumant cigarette sur cigarette… Ajoutons que cinq mois plus tard, Léa le quittait…
    Cette « ligne de courtoisie » est plus apparente que réelle. Le narrateur, pusillanime, souffre de la solitude, il est en rupture de ban ; à travers l’étude de son comportement, l’auteur excelle à débusquer les travers de la société contemporaine. Le roman de Nicolas Fargues est une comédie de mœurs corrosive, grave, très vivante, au style ampoulé, d’une précision complexe.

    Yvette Bierry, 03/02/12