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Murielle L.

Une histoire de Buffalo Bill Cody

Actes Sud

7,30
Conseillé par (Libraire)
10 avril 2021

Tristesse de la terre

Alors, le rêve reprend. Des centaines de cavaliers galopent, soulevant des nuages de poussière. On a bien arrosé la piste avec de l'eau, mais on n'y peut rien, le soleil cogne. L'étonnement grandit, les cavaliers sont innombrables, on se demande combien peuvent tenir dans l'arène. C'est qu'elle fait cent mètres de long et cinquante de large ! Les spectateurs applaudissent et hurlent. La foule regarde passer ce simulacre d'un régiment américain, les yeux sortis du crâne.

Les enfants poussent pour mieux voir. Le coeur bat. On va enfin connaître la vérité.

Tout le monde a entendu parler de Buffalo Bill, mais qui était-il et quels sont les faits qui l'ont conduit à créer le Wild West Show ? Quelle est cette Amérique (ou devrions-nous dire ces spectateurs) qui a laissé voir son histoire par le prisme d'un spectacle de masse ridiculisant les indiens et sans doute minimisant sa responsabilité dans leur extermination ? Jusqu'à quelle limite pourrions-nous faire un parallèle avec le regard que nous portons aujourd'hui sur les événements que nous analysons par le prisme des médias, avides d'images et de spectaculaire ? Comment enfermer toute une guerre dans un "spectacle" (ou un reportage) court sans en déformer la vérité ? Eric Vuillard répond à ces questions en nous entraînant sur un pan de l'histoire de la conquête de l'Ouest méconnu du grand public et absolument bouleversant. A lire d'urgence. sélectionné pour le prix Goncourt.

Conseillé par (Libraire)
10 avril 2021

Pas pleurer

Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Georges Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les nationalistes avec la bénédiction de l'Eglise catholique contre les " mauvais pauvres ". Son pamphlet, Les Grands cimetières sous la lune, fera bientôt scandale. Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et " mauvaise pauvre ", qui, soixante-dix ans après les événements, a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours radieux de l'insurrection libertaire par laquelle s'ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d'Espagne, des jours que l'adolescente qu'elle était vécut dans la candeur et l'allégresse dans son village de Haute Catalogne.

Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent, comme enchantées par l'art romanesque de Lydie Salvayre, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, portées par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.

Lydie Salvayre (en fait Lydia) nous livre ici un roman très personnel sur sa mère. D'origine Catalane, sa vie fut bouleversée par les événements de la guerre civile espagnole qui débute en 1936. Une été qui ouvrit la conscience politique de beaucoup de jeunes gens et qui fut vécu comme un cataclysme dans beaucoup de villages ruraux espagnols et ce fut le cas pour celui de Montse. Lydie Salvayre prend le parti de ne pas traduire certaines réflexions et de les laisser en espagnol, certains comprendront, d'autres non, tout comme Bernanos comprend ce qui se passe et d'autres non, trait d'union entre son pays et le pays d'accueil, Montse inventera sa langue très belle très imagée pour surtout ne pas oublier. Un livre grave, parfois drôle, extrêmement touchant

Conseillé par (Libraire)
10 avril 2021

Le règne du vivant

Aiguillonné par la curiosité, et très vite porté par l'admiration, un journaliste norvégien s'embarque sur l'Arrowhead avec une poignée de militants s'opposant activement à la pêche illégale en zone protégée. À leur tête, Magnus Wallace, figure héroïque et charismatique qui lutte avec des moyens dérisoires - mais un redoutable sens de la communication - contre le pillage organisé des richesses de la mer et le massacre de la faune.
Retraçant les étapes de cette insurrection singulière, témoignant des discours et des valeurs qui la fondent, Alice Ferney s'empare d'un sujet aussi urgent qu'universel pour célébrer la beauté souveraine du monde marin et les vertus de l'engagement. Alors que l'homme étend sur les océans son emprise prédatrice, Le Règne du vivant questionne le devenir de "cette Terre que nous empruntons à nos enfants" et rend hommage à la dissidence nécessaire, face au cynisme organisé.

Changement de style pour Alice Ferney mais toujours autant de richesse dans la langue, ce roman d'aventures inspiré de faits réels est un vibrant plaidoyer pour la défence des océans et des cétacés en danger d'extinction.

Conseillé par (Libraire)
10 avril 2021

Les Suprêmes

Elles se sont rencontrées dans les années 1960 et ne se sont plus jamais quittées : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en hommage au célèbre groupe des années 1970. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles "quinquas" afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont fait d’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles élaborent leurs stratégies de survie et se gavent de poulet frit.
Rendez-vous avec vos futures meilleures amies…

Un livre irrésistible, des personnages attachants, un décor de cinéma, une histoire pleine de sensibilité. Le livre idéal pour se couper de son quotidien.

Conseillé par (Libraire)
10 avril 2021

Réparer Les Vivants

"Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps". Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour

Nous n'avions pas eu le temps de le lire à la rentrée de septembre, grosse erreur, l'écriture de Maylis de Kerangal est absolument magistrale, un grand moment de lecture, un livre à ne pas manquer.