La voix de son maître
Un écrivain, qui cherche le silence pour écrire, embauche son double vocal pour répondre au téléphone à sa place.
Sauf que…
ce n’est pas parce que l’on a la même voix que l’on a les mêmes sentiments. Et la vie de l’écrivain va être modifiée en profondeur, simplement parce que face à la réalité, la réaction de son double va être un peu différente de celle que lui aurait pu avoir.
Comment modifier une réalité que l’on croyait inamovible en interagissant un peu différemment...
Ou, de l’importance de chacun dans la détermination de son destin !
Ajoutez que Luc Blanvillain a l’intelligence de demeurer léger, et de ne jamais se prendre au sérieux. Voilà un roman très, très agréable.
Assurance sur le polar
Un polar à l'américaine comme on les aime !
Quand un assureur malin rencontre une belle blonde dont le mari est richissime, cela peut-il mener au crime parfait ?
En tous les cas cela offre au lecteur un moment de détente absolue, et surtout rappelle les bons polars du cinéma américain des années 50...
Les saisons, Maurice Pons
Dans un monde d'après où ne règnent plus que deux saisons, celles des pluies et du "gel bleu", les pérégrinations d'un marginal qui, s'inventant écrivain, et pour fuir une guerre sans fin, trouve refuge dans la montagne au sein d'une communauté rude et archaïque. Un roman culte, longtemps introuvable, âpre et lumineux, au coeur de notre humanité. Indispensable.
"Je n'aime pas parler des gendarmes. Je préfère les voleurs."
Mont Afrique ou la cavale légendaire d'un des plus grands poètes de langue française de ce récent XXème siècle. Une fugue irraisonnée, une errance choisie, à la conquête de la liberté du coeur et de l'esprit.
Un élan et des mots à redécouvrir de toute urgence.
"Coupable, on l'est de naissance comme chacun sait. De vivre. De bayer aux corneilles. D'aimer. De ne pas aimer. D'être aimé..."
Le portrait sensible d’un émigrant fragile et déraciné à la recherche de ses origines.
L'hommage ainsi rendu à la dignité de tous les pourchassés et de tous les exilés du XXème siècle, dont l'intacte humanité révèle, par visions prémonitoires, qu’hélas l’Histoire ne freine pas la course effrénée de la douleur.
L'intelligence et la douceur de Sebald le cosmopolite désarment tous les préjugés. On sort de cette lecture meurtri, mais grandi, doté de plus de mémoire, et peut-être de plus de bienveillance.