Ivresses

Lorsque le bonheur est soumis aux caprices du destin, le printemps du cœur ne dure parfois que peu de temps… Ainsi va la vie et la mort, mort de l'âme lorsque l'être aimé n'est plus. Un anniversaire : dix ans. Dix ans à tenter de renaître à la vie, livrée aux affres de la solitude. Et cette pluie automnale incessante, ce temps immobile, cette attente, si longue attente des jours meilleurs... Un oiseau, témoin du désarroi de l'aimée désormais seule, s'enfuit vers la nuit de l'âme. La femme évolue dans « cette nuit évinçant de la rose la beauté / et du cœur l'espérance ». Le cœur erre, funambule, renonce, s'affronte aux ronces du chemin, s'abandonne aux « ivresses nécessaires », ces joyeuses, féériques métaphores et ces promesses illusoires conférées par l'oubli artificiel. Les oiseaux désertent le ciel. L'oiseau bleu s'enfuit, pensant trouver son salut au-delà de la mer et puis se meurt, alors que vient tout juste d'éclore à la vie la fine fleur de l'espérance… L'amante survivra dans la contemplation des beautés de la nature et l'espérance recouvrée de ces grandes retrouvailles promises au printemps de l'Au-delà. IVRESSES est un Hymne à l'amour, cet amour inconditionnel perdurant bien au-delà du temps, des ans et de la peine.