- EAN13
- 9782378340810
- ISBN
- 978-2-37834-081-0
- Éditeur
- Stéphane Marsan
- Date de publication
- 16/05/2018
- Collection
- SMA.STEP.MARSAN
- Nombre de pages
- 218
- Dimensions
- 21,2 x 14,2 x 1,8 cm
- Poids
- 298 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Ça commence avec un tableau, Les Tournesols de Van Gogh, accroché au mur par une femme convaincue que les hommes sont capables de grandes et belles choses
Et il y a ces deux garçons, Ellis et Michael, inséparables.
Puis ces garçons deviennent des hommes, et plus que des amis.
Et un jour, Annie entre dans leur vie.
Et ça ne change rien.
Et ça change tout.
Bien des années plus tard, Ellis est un homme seul à qui revient le souvenir de bonheurs enfuis, par petites touches, tels les coups d’un pinceau formant les images lumineuses de la jeunesse et de l’amour.
« Une histoire d’amour et de deuil d’une grande délicatesse.» The Guardian
« Une merveille ! » Sunday Express
Extrait :
« Et si on rentrait jamais ? il a dit.
Alors, les quatre jours qu’il nous restait ici – nos quatrevingt-seize dernières heures en France –, nous nous sommes écrit un avenir loin de tout ce que nous avions connu. Nous imaginions notre maison, une ancienne grange en pierre pleine de vieilleries, de bouteilles de vin, de tableaux, au milieu de champs de fleurs sauvages que les abeilles viendraient butiner.
Je me souviens de notre dernier jour dans la villa. On était censés repartir le soir, reprendre un train-couchette direction l’Angleterre. J’étais tendu, fou, un mélange d’anxiété et d’excitation, tandis que j’essayais de déceler chez lui le moindre indice qui, dans son comportement, aurait trahi qu’il était sur le départ, mais rien. Nos affaires de toilette traînaient encore sur les étagères de la salle de bains, nos sapes sur le sol. On est allés à la plage, comme d’habitude, on s’est posés au même endroit, côte à côte. La chaleur était à crever, on ne se disait pas grand-chose, et surtout rien de nos projets de vivre dans le Midi, ce pays de lavande et de lumière. De champs de tournesols.
J’ai regardé ma montre. C’était presque l’heure. Notre rêve, il était juste là. Pendant qu’il se reposait sur le lit, je suis sorti à l’épicerie acheter de l’eau et des pêches. Je suis retourné à la villa en courant, j’ai monté les marches quatre à quatre. Et je suis mort.
Nos sacs à dos étaient ouverts sur le lit, nos chaussures déjà rangées à l’intérieur. Je l’ai regardé depuis la porte. Il était là, silencieux, les yeux rouges. Il pliait ses affaires soigneusement, mettait les sales à part dans un autre sac. J’ai eu envie de hurler. J’ai eu envie de lui sauter au cou, de m’agripper, de ne plus le lâcher jusqu’au départ du train.
Mais j’ai dit J’ai pris des pêches et de l’eau pour le trajet.
Merci, il a dit, tu penses toujours à tout.
C’est ça, l’amour.»
Et il y a ces deux garçons, Ellis et Michael, inséparables.
Puis ces garçons deviennent des hommes, et plus que des amis.
Et un jour, Annie entre dans leur vie.
Et ça ne change rien.
Et ça change tout.
Bien des années plus tard, Ellis est un homme seul à qui revient le souvenir de bonheurs enfuis, par petites touches, tels les coups d’un pinceau formant les images lumineuses de la jeunesse et de l’amour.
« Une histoire d’amour et de deuil d’une grande délicatesse.» The Guardian
« Une merveille ! » Sunday Express
Extrait :
« Et si on rentrait jamais ? il a dit.
Alors, les quatre jours qu’il nous restait ici – nos quatrevingt-seize dernières heures en France –, nous nous sommes écrit un avenir loin de tout ce que nous avions connu. Nous imaginions notre maison, une ancienne grange en pierre pleine de vieilleries, de bouteilles de vin, de tableaux, au milieu de champs de fleurs sauvages que les abeilles viendraient butiner.
Je me souviens de notre dernier jour dans la villa. On était censés repartir le soir, reprendre un train-couchette direction l’Angleterre. J’étais tendu, fou, un mélange d’anxiété et d’excitation, tandis que j’essayais de déceler chez lui le moindre indice qui, dans son comportement, aurait trahi qu’il était sur le départ, mais rien. Nos affaires de toilette traînaient encore sur les étagères de la salle de bains, nos sapes sur le sol. On est allés à la plage, comme d’habitude, on s’est posés au même endroit, côte à côte. La chaleur était à crever, on ne se disait pas grand-chose, et surtout rien de nos projets de vivre dans le Midi, ce pays de lavande et de lumière. De champs de tournesols.
J’ai regardé ma montre. C’était presque l’heure. Notre rêve, il était juste là. Pendant qu’il se reposait sur le lit, je suis sorti à l’épicerie acheter de l’eau et des pêches. Je suis retourné à la villa en courant, j’ai monté les marches quatre à quatre. Et je suis mort.
Nos sacs à dos étaient ouverts sur le lit, nos chaussures déjà rangées à l’intérieur. Je l’ai regardé depuis la porte. Il était là, silencieux, les yeux rouges. Il pliait ses affaires soigneusement, mettait les sales à part dans un autre sac. J’ai eu envie de hurler. J’ai eu envie de lui sauter au cou, de m’agripper, de ne plus le lâcher jusqu’au départ du train.
Mais j’ai dit J’ai pris des pêches et de l’eau pour le trajet.
Merci, il a dit, tu penses toujours à tout.
C’est ça, l’amour.»
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