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La légende des loups, 1, L'empreinte du loup
EAN13
9782280814461
ISBN
978-2-280-81446-1
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
SENTIMENTAL (1)
Séries
La légende des loups (1)
Nombre de pages
280
Dimensions
17 x 11 cm
Poids
142 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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1 - L'empreinte du loup

De

Harlequin

Sentimental

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1?>Sans le bruit de la cohue, tout le monde dans un rayon de trois mètres aurait entendu Mason Dillinger jurer entre ses dents.— Oh, merde !L'expression manquait peut-être d'élégance, mais sûrement pas de conviction. A vrai dire, Mason la trouvait parfaitement adaptée à la situation.Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'un être comme lui trouvait son âme sœur au milieu d'une foule de bobos accros à la caféine. Cinq secondes plus tôt, il aurait juré que c'était impossible. Et que, de toute façon, il n'existait même pas de femme née pour être sa partenaire idéale, son double, sa moitié. Mais à présent, il ne pouvait le nier : l'odeur de cette fille lui faisait tourner la tête. Sans parler de l'effet qu'elle avait sur le reste de son corps.— Bon sang, marmonna-t-il. Il ne manquait plus que ça !A la seconde où il avait mis pied dans la salle pleine à craquer du Coffee and Croissant, l'odeur de cette femme lui avait fait l'effet d'un uppercut à la mâchoire. Elle sentait la gourmandise, la tentation, le péché. La chair moite et rose, chaude et glissante sous la langue, succulente comme un trésor. Il avait envie d'y mordre à pleines dents.Il avait envie de la dévorer vivante... et il ne l'avait pas encore vue. Mais il savait où la trouver. Quelque part dans ce fichu café branché où son coéquipier Bloodrunner, Jeremy Burns, l'avait entraîné au prétexte de manger rapidement quelque chose. Avec leurs métabolismes particuliers, ils devaient éviter de rester trop longtemps sans s'alimenter, sous peine de devenir très dangereux pour l'ensemble de la population.Donc il savait où la trouver. Il savait autre chose, aussi.Elle était à lui.Les yeux plissés, il balaya rapidement la salle du regard, puis renversa la tête en arrière et permit à ses sens non humains, bien plus aiguisés que la vue, de prendre le relais. En cuisine, des plaques de croissants tout chauds sortaient d'un four industriel. A gauche, un objet métallique grinçait contre de la faïence ; un homme d'affaires venait d'ajouter un sucre à son double cappuccino. Dans un coin, un petit enfant pleurnichait. Près de lui, une adolescente boudeuse, les yeux cernés de khôl noir, écoutait d'un air renfrogné la tirade de son père au sujet de ses résultats scolaires. Mason était assailli par une myriade d'informations sonores et olfactives, et l'odeur de cette femme s'en détachait comme un rayon de lumière. Un rayon de soleil éblouissant par une morne journée d'hiver. La douce et réconfortante chaleur du chez-soi.Le désir monta en lui, parcourant son corps avec une telle force qu'il s'attendit presque à voir des gouttes de sang suinter de son T-shirt marine. Un désir plus déchirant, plus violent que tous les crocs et toutes les griffes du monde.Une nouvelle bouffée d'effluves parvint à ses narines. Pas de doute, c'était bien ça. Un frisson parcourut son échine, des gouttes de sueur perlèrent sur son front, et une chaleur étrange se mit à rayonner de son ventre. Un désir animal... mais pas seulement. C'était un désir sexuel cru et violent, mais complètement différent de tout ce qu'il avait ressenti jusqu'alors. Il avait eu autant de femmes qu'un autre dans sa vie ; il les avait toujours quittées très vite, en les laissant physiquement satisfaites, comblées, même. Mais à présent, c'était différent. Plus intense, plus profond. C'était brûlant, impérieux... explosif.Il n'avait pas seulement envie de plonger au plus profond d'elle — il ne pouvait pas ne pas le faire.Mais d'abord, il fallait qu'il la trouve.— Mason, tu sais que tu es en train de grogner ?C'était dit sur un ton nonchalant, mais Mason connaissait suffisamment son ami pour savoir qu'il avait détecté sa tension bien avant de l'entendre grogner.— Ferme-la, tu veux bien ? dit-il poliment.Avec un rire narquois, Jeremy le poussa doucement vers l'avant pour essayer de se frayer un passage jusqu'au comptoir. Derrière eux, une énorme porte de verre se referma automatiquement, les isolant du vent glacé. Quelques têtes se tournèrent sur le passage de ces deux hommes musclés, qui mesuraient plus d'un mètre quatre-vingt-dix et dont les tenues décontractées ne dissimulaient rien de leurs corps entraînés au combat. Face à l'attention dont ils faisaient l'objet, les deux Bloodrunners réagirent comme d'habitude : par l'indifférence.
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