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Sainte-Marie-d'Aulps. Une abbaye cistercienne en pays savoyard
EAN13
9782916125510
Éditeur
Alpara
Date de publication
Collection
DARA
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Sainte-Marie-d'Aulps. Une abbaye cistercienne en pays savoyard

Alpara

Dara

Indisponible
Ce nouvel ouvrage s'intègre idéalement dans la lignée et les objectifs
scientifiques de la collection des DARA. Il est l'aboutissement des études
archéologiques et archivistiques qui ont été déclenchées par le projet de la
mise en valeur du site abbatial de Sainte-Marie d'Aulps par la Communauté des
communes de la vallée d'Aulps. Des contributions interdisciplinaires
enrichissent cette monographie qui prend en compte bien des aspects de la vie
du monastère inséré depuis sa fondation dans un environnement alpin :
conditionnement historique par sa localisation dans le diocèse de Genève et en
pays savoyard ; activité agricole et pastorale en rapport avec l'exploitation
du domaine temporel de l'abbaye (ferme monastique dans l'enclos abbatial ;
granges, alpages en Chablais et Faucigny) ; approvisionnement local en
matériaux pour la construction des bâtiments monastiques, jusqu'à la prise en
compte des espèces végétales reconnues dans le domaine abbatial. La fondation
de l'abbaye d'Aulps s'inscrit dans le mouvement réformateur de l'ordre
bénédictin à la fin du xie siècle ; à partir de 1136, son histoire et son
fonctionnement se sont confondus avec celle des cisterciens auxquels elle
s'est rattachée sous la pression de Bernard de Clairvaux. Sur le plan
temporel, s'est constituée, dans le cadre féodal, une véritable seigneurie
ecclésiastique assurant la gestion des biens et la gouvernance des hommes
relevant de l'abbaye. Le système de la commende, instauré à partir de 1468, le
relâchement dans le suivi de la Règle particulièrement bien documenté grâce
aux procès-verbaux de visites retrouvés dans les archives publiques, ont eu
leurs répercussion sur la conservation des bâtiments et le mode d'exploitation
du domaine ; en 1792 l'arrivée des troupes françaises en Savoie signait la fin
de la vie monastique à Aulps, tandis que les habitants du village procédaient
eux-mêmes à la démolition de l'abbatiale (1823). L'enclos monastique reste
bien apparent dans la topographie actuelle qui n'a pas trop affecté
l'empreinte des différentes spécialisations de fonction : église et bâtiments
conventuels, porterie, ferme monastique, secteur de production. Les
observations archéologiques mises en regard avec les sources écrites
concourent avec bonheur à faire resurgir les conditions d'existence de la
communauté monastique locale dont le chartrier a fait l'objet, dès le xvie
siècle, de regrettables détournements. Par ailleurs le pèlerinage populaire
auprès des reliques du second abbé de Sainte-Marie d'Aulps, saint Guérin, a
été la source d'inconvénients pour la vie monastique ; ils ont trouvé solution
par des aménagements architecturaux ou liturgiques relevés précisément par les
archéologues.
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