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Van Gogh le suicidé de la société
EAN13
9782824901831
Éditeur
République des Lettres
Date de publication
Collection
Artaud
Langue
français
Langue d'origine
français
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Van Gogh le suicidé de la société

République des Lettres

Artaud

Indisponible
C’est à l’occasion d’une exposition Van Gogh au Musée de l’Orangerie en
janvier 1947, peu avant sa mort, qu’Antonin Artaud écrit ce texte. Il n’y a
pas loin, il le sait et il veut qu’on en soit persuadé, de Vincent Van Gogh à
Artaud le Mômo. Le ton est âpre, l’ironie mordante, le style jaculatoire.
Ainsi, écrit-il, «on peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui,
dans toute sa vie, ne s’est fait cuire qu’une main et n’a pas fait plus, pour
le reste, que se trancher une fois l’oreille gauche, dans un monde où on mange
chaque jour du vagin cuit à la sauce verte ou du sexe de nouveau-né flagellé
et mis en rage, tel que cueilli à sa sortie du sexe maternel». Pour l’auteur
du "Théâtre de la Cruauté", Van Gogh «ne s’est pas suicidé dans un coup de
folie, dans la transe de n’y pas parvenir, mais au contraire il venait d’y
parvenir et de découvrir ce qu’il était et qui il était, lorsque la conscience
générale de la société, pour le punir de s’être arraché à elle, le suicida. Et
cela se passa avec Van Gogh comme cela se passe toujours d’habitude, à
l’occasion d’une partouse, d’une messe, d’une absoute, ou de tel autre rite de
consécration, de possession, de succubation ou d’incubation.»
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