- EAN13
- 9782728310296
- Éditeur
- Publications de l’École française de Rome
- Date de publication
- 28/05/2013
- Collection
- Collection de l'École française de Rome
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le Grand Tour revisité
Pour une archéologie du tourisme : le voyage des Français en Italie, milieu XVIIIe – début XIXe siècle
Gilles Bertrand
Publications de l’École française de Rome
Collection de l'École française de Rome
Étape la plus emblématique du Grand Tour que les élites européennes
accomplissaient au XVIIIe siècle, le voyage en Italie ne se réduit pas à une
expérience de jeunes nobles complétant leur éducation. En temps de paix comme
à la faveur des guerres, des Français de tous âges ont traversé les Alpes ou
pris la mer avec les buts les plus variés. Riches ou pauvres, guidés par des
modèles qui canalisaient leurs attentes, ils ont contribué à transformer le
visage d'une terre engagée dans le processus unitaire en inventant des
capitales, comme Milan, et en parcourant les Alpes ou le Sud marqué par les
restes antiques. Terre des arts, de la culture classique et du catholicisme,
l'Italie des Lumières est alors devenue le «laboratoire» d'une connaissance
plus systématique de la nature, des hommes et de l'organisation des sociétés.
Mais tandis que l'encyclopédisme fit place au seuil du XIXe siècle à des
savoirs plus spécialisés, nobles et marchands, artistes et gens de lettres
renouèrent avec un regard simplificateur et stéréotypé et le voyageur du
XVIIIe siècle se mua en un touriste pressé et conquérant. C'est pour mieux
comprendre le passage de ces formes complexes du voyage vers le tourisme que
la présente enquête s'est attachée à dépouiller les guides, récits et journaux
de voyage laissés par les Français sur l'Italie entre 1750 et 1815.
accomplissaient au XVIIIe siècle, le voyage en Italie ne se réduit pas à une
expérience de jeunes nobles complétant leur éducation. En temps de paix comme
à la faveur des guerres, des Français de tous âges ont traversé les Alpes ou
pris la mer avec les buts les plus variés. Riches ou pauvres, guidés par des
modèles qui canalisaient leurs attentes, ils ont contribué à transformer le
visage d'une terre engagée dans le processus unitaire en inventant des
capitales, comme Milan, et en parcourant les Alpes ou le Sud marqué par les
restes antiques. Terre des arts, de la culture classique et du catholicisme,
l'Italie des Lumières est alors devenue le «laboratoire» d'une connaissance
plus systématique de la nature, des hommes et de l'organisation des sociétés.
Mais tandis que l'encyclopédisme fit place au seuil du XIXe siècle à des
savoirs plus spécialisés, nobles et marchands, artistes et gens de lettres
renouèrent avec un regard simplificateur et stéréotypé et le voyageur du
XVIIIe siècle se mua en un touriste pressé et conquérant. C'est pour mieux
comprendre le passage de ces formes complexes du voyage vers le tourisme que
la présente enquête s'est attachée à dépouiller les guides, récits et journaux
de voyage laissés par les Français sur l'Italie entre 1750 et 1815.
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