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Sur Anna Akhmatova
EAN13
9782358731485
Éditeur
Le Bruit du temps
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
russe
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Sur Anna Akhmatova

Le Bruit du temps

Indisponible
Dans les années 1910, trois grands poètes russes, Nicolaï Goumiliov, Anna
Akhmatova et Ossip Mandelstam, liés d'amitié et réunis par une même conception
de la poésie, énoncent les principes de l'acméisme, une nouvelle « école »
poétique qui se démarque profondément tant du symbolisme alors dominant, que
du futurisme qui va bientôt s'épanouir. Goumiliov, qui fut le mari d'Akhmatova
et le père de son fils, est fusillé en 1921. Les deux poètes survivants,
Akhmatova et Mandelstam, vont eux aussi connaître des destins tragiques.
S'admirant et se soutenant mutuellement dans les épreuves, ils resteront
fidèles à cette amitié de jeunesse à laquelle la femme de Mandelstam, Nadejda,
est très vite associée. Après 1938, date de la mort de Mandelstam dans un
camp, les deux femmes restent seules pour affronter la guerre et de nouvelles
persécutions, unies par le souvenir d'un passé commun, et surtout par la
mémoire de Mandelstam. Ce livre de souvenirs sur Anna Akhmatova, récemment
retrouvé et totalement inédit en français, a été écrit par Nadejda entre les
deux tomes des mémoires que nous connaissons, tout de suite après la mort
d’Akhmatova en 1966. Nadejda nous livre un portrait de son amie vue à travers
le prisme de l'affection. Les anecdotes, les détails, les conversations font
surgir devant nous une personne humaine et vivante, une Akhmatova à l'esprit
acéré et à l'humour corrosif, avec ses petits travers, mais surtout son
courage face aux épreuves, sa noblesse intérieure, et son immense talent.
Comme dans le premier tome de Contre tout espoir, la forte personnalité et la
remarquable sensibilité poétique de l'auteur sont mises au service du poète à
qui elle rend ici hommage. Et les réflexions des deux femmes sur la peur, le
courage, la liberté, la poésie ou la société soviétique en évolution, donnent
à ce portrait une ampleur et une profondeur qui en font bien davantage qu'un
simple essai biographique. Si elle ne l’a finalement pas publié, c’est sans
doute qu’elle a souhaité en utiliser partiellement la matière dans le deuxième
volet des mémoires, qui brosse un portrait plus général de l’époque dans
laquelle avait vécu Mandelstam, et dont la tonalité est moins tendre que dans
ces souvenirs plus intimes consacrés exclusivement à Akhmatova.
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