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  • Conseillé par
    21 novembre 2012

    Dans son roman «Le Sang Noir» (un chef-d’oeuvre !), Louis Guilloux immortalise Georges Palante, dit Cripure (d’après la «Critique de la raison pure» d’Emmanuel Kant).
    Un héros romanesque...malgré lui.

    Mais qui était ce Georges Palante (1862-1925) ?
    Un philosophe nietzschéen qui vivait avec une fille à matelots illettrée ?
    Un prof de philo qui corrigeait ses copies dans des hôtels borgnes ?
    Un provocateur de duels ?

    Palante est un philosophe de la révolte individuelle.
    Qui déclare que le travail est un dévoreur de temps, d’énergie et de liberté.
    Qui refuse de suivre les moutons de Panurge, qui refuse l’esprit de clan, qui attaque en règle l’instinct grégaire, le groupe vulgaire, brutal et lourd de bêtise.

    Il propose l’ironie qui pratique l’éviction avec virtuosité.
    Il célèbre l’individu, sa force, sa puissance.
    L’Un contre la Masse.
    L’Un contre la soumission aux idées mâchées «rien que pour vous», aux idoles préfabriquées «rien que pour vous».
    Il revendique l’athéisme social sans tomber-sombrer dans le nihilisme.
    Il pratique le dédain, le mépris contre le déterminisme social ambiant, le pouvoir et ses influences.
    Il s’isole et se promène parmi les hommes comme s’ils étaient les arbres d’une forêt.

    Oui, oui et oui, j’insiste lourdement, il faut lire (et relire sans cesse) George Palante pour...rester debout et regarder loin !