Les Règles d'usage

Le 11 septembre 2001, Wendy, 13 ans, se lève, ressasse une dispute avec sa mère datant de la veille et part pour le collège. Mais, quelques heures plus tard, on annonce à sa classe que les tours jumelles, où travaille sa mère, se sont effondrées.
Dans ce magnifique roman d'apprentissage, la jeune fille va devoir adapter sa vie au manque de sa mère, à l'éloignement de son frère et de son beau-père pour habiter chez son père, en Californie.
Sous fond de mensonges, de littérature et d'une véritable ode à la vie, Joyce Maynard nous fait aimer ses personnages, sans cependant tomber dans le pathétique. Alors que l'on s'attend à être triste pour cette pauvre Wendy, on admire sa force d'esprit et son cheminement, sans aucune forme de ressentiment.

 Ecrit et publié aux Etats-Unis deux ans avant le « Extrêmement fort et incroyablement près » de Jonathan Safran Foer (« Extremely loud and incredibly close» ), le roman de Joyce Maynard s'attache à décrire le processus de deuil d'une adolescente après les attentats du 11 septembre. Chez Foer, le jeune Oskar Schell nous invitait à une merveilleuse et bouleversante promenade dans New-York, enquêtant sur la disparition de son père. Chez Joyce Maynard, il y a plus d'attention portée aux sentiments, complexes, de son héroïne de treize ans, Wendy, et à sa fuite en avant. Délaissant son beau-père et son petit frère pour trouver refuge auprès d'un père biologique qui s'était plutôt fait remarquer par son absence jusqu’alors, l'adolescente tente d’avancer, sans les repères et « règles d'usage » que sa mère mettait en place pour elle, dans un foyer en recomposition.

**Une ode à la vie hippie**

Lors de sa parution outre-Atlantique, il a parfois été reproché à l'auteure de surfer sur la vague de ce drame national.

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