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sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

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18 novembre 2012

Tombée dans un piège tendu par ses invisibles ennemis, Teru ne doit sa sauvegarde qu'à l'intervention de Kurosaki. Mais le jeune est blessé et Teru se sent coupable.
Après cet évènement qui aurait pu être dramatique, la petite bande est plus déterminée que jamais à découvrir l'identité du faux Daisy. Leurs soupçons se portent sur Mr Arai qui était professeur au lycée avant d'être renvoyé grâce aux découvertes de Daisy sur ses malversations.

Les thématiques sont toujours les mêmes : qui sont les ennemis de Teru? Pourquoi son frère l'a-t-il confiée à Kurosaki? Quels crimes le jeune homme a-t-il bien pu commettre dans son passé de hacker? Les deux amoureux vont-ils s'avouer leurs sentiments?
Mais encore une fois, les situations n'évoluent pas. On apprend rien, on tourne en rond, là où l'on voudrait de l'action, des révélations. Espérons que le prochain tome soit le bon! Car les personnages sont attachants et l'intrigue assez intéressante pour qu'on veuille en connaitre les suites... Que le tome 6 décante les choses ou l'ennui finira par s'installer!

Une enquête de l'inspecteur Pendergast

J'ai Lu

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16 novembre 2012

De nos jours, à New-York, les ouvriers d'un chantier de démolition mettent à jour un charnier de trente-six squelettes. Entrepreneurs et pouvoirs publics seraient enclins à étouffer l'affaire mais l'inspecteur Pendergast du FBI ne l'entend pas ainsi. Il investit les lieux accompagnée de Nora Kelly, une jeune archéologue du Museum d'histoire naturelle de la ville. Ils établissent que les restes datent du XIXè siècle et, secondés par le journaliste William Smithback, découvrent que les morts seraient des adolescents victimes d'un tueur en série. Pourtant, des crimes similaires se produisent dans les jours suivants. L'oeuvre d'un imitateur ou le retour d'un tueur qui a traversé les âges?

Pourquoi faire les choses bien quand on peut faire n'importe quoi? C'est donc avec sa troisième enquête que je fais connaissance avec l'étrange inspecteur du FBI, Aloysius Pendergast. Cultivé, brillant, élégant, esthète, fortuné, sûr de lui...Les adjectifs s'accumulent pour qualifier ce policier hors normes qui semble enquêter pour son propre compte, disposer d'une autorité illimitée pour le faire et circule en voiture de luxe. Avec lui, et ses deux acolytes, une jeune archéologue et un journaliste obstiné, on va découvrir un monde étrange, à la limite du surnaturel, remonter le temps pour se promener dans le Manhattan de 1880, s'intéresser aux cabinets de curiosités, ancêtres un peu farfelus des museum d'histoire naturelle, se faire peur dans les salles obscures et les archives du museum de New-York et mettre la main sur un tueur des plus effrayants.
Ambiance glauque, gothique pour un suspense qui tient en haleine et un inspecteur qui gagne à être connu. C'est certain, je vais réparer mon erreur et lire très vite ses deux premières aventures.

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15 novembre 2012

En 1187, Esclarmonde est la fille du seigneur du domaine des Murmures. Son père l'a promise à Lothaire qui, s'il n'a pas les qualités du mari idéal (coureur de jupon et violeur à l'occasion), a du moins l'avantage d'être un bon parti. Mais le jour des noces, l'adolescente se rebelle et fait un coup d'éclat. Devant l'autel, elle refuse de prononcer le "oui" traditionnel, au lieu de cela ,elle se coupe une oreille et déclare vouloir consacrer sa vie à Dieu. Fou de rage, son père accède tout de même à sa demande et lui fait construire une minuscule cellule, tout contre la chapelle du château. Recluse volontaire, Esclarmonde n'a plus désormais pour horizon que les murs de cellule et pour seul lien avec l'extérieur, une petite fenêtre à barreaux. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle n'est pas entrée seule dans son tombeau de pierre...

Le XIIème siècle, une jeune mystique emmurée vivante, Dieu, la foi et les prières, voilà a priori des sujets qui me rebutaient mais j'ai fait confiance à l'auteure qui m'avait enchantée avec Le coeur cousu. Et j'ai bien fait! Encore une fois, Carole MARTINEZ a trempé a plume dans un philtre magique pour réussir un petit bijou. La pureté de son écriture, ses mots choisis avec soin, sa poésie font de ce livre un merveilleux moment de lecture. En s'enfermant, Esclarmonde se libère de la tyrannie des hommes et réussit à imposer sa volonté plus sûrement que si elle était libre de ses mouvements. Certes son corps est entravé par les murs mais son esprit est libre de voyager. Elle suit ainsi les pèlerins sur la route de Compostelle, son père parti en croisade, les gens auxquels elle tient, dans leur vie quotidienne.
Entre rêve et réalité, ce conte est le récit souvent cruel d'un Moyen-âge violent : brutalité envers les femmes, foi aveugle en Dieu, toute puissance des nobles. Mais c'est aussi un hymne à l'amour, que ce soit celui qui unit un homme et une femme, un père et sa fille, une mère et son fils, ou celui qu'on porte à Dieu.
Doux et cruel, poétique et sensuel, le roman d'Esclarmonde est de ceux dont on garde longtemps une trace en soi.

Le Livre de poche

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15 novembre 2012

Début du XXème siècle. Les Soames vivent toute l'année à la ville et passent les étés dans leur ferme du Missouri. Le père, Matthew, est instituteur et directeur d'école. Rigide et rigoriste, il élève ses filles dans le respect des préceptes de la Bible. Le mère, Callie, douce et patiente, ne vit que pour son mari et ses enfants. Les filles sont au nombre de quatre : Jessica, Leonie, Matthy et Marie Jo. Malgré des caractères bien marqués et très différents, elles sont très unies, s'aiment beaucoup et vont, chacune à leur façon, donner du fil à retordre à leurs parents.

A première vue on se croirait dans un épisode de La petite maison dans la prairie : une famille unie, aimante et pieuse, qui vit dans sa ferme en harmonie avec la nature. Les filles partagent fous rires, tendresse et chamailleries, parcourent les champs, se baignent dans la rivière, cueillent les fruits de saison pour en faire des conserves et des confitures avec leur mère. Une vision idyllique et un peu guimauve qui va se déliter au fil des chapitres. Les Soames vont connaitre des peines, des pertes et dévoiler parfois de sombres secrets. Élevées dans la foi et le respect des règles, les filles n'en vont pas moins se rebeller, souvent en fuyant le carcan familial, que ce soit par amour ou pour faire carrière.
L'écriture de Jetta CARLETON est très fluide et très maîtrisée. Chaque chapitre est consacrée à un membre de la famille, ce qui confronte les différents points de vue sur un même évènements. L'auteure s'est grandement inspirée de sa propre vie pour écrire cette fresque familiale pleine de charme, de nostalgie et d'amour. J'ai beaucoup aimé.

[Jean Michonet]

Libretto

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14 novembre 2012

En voyage au Gabon dans les années 70, Christian DEDET croise la route de Jean Michonet, grande figure du pays, pionnier, aventurier, qui a vécu mille vies. Les deux hommes se lient d'amitié et très vite DEDET propose à Jean de raconter sa vie pour qu'une trace en soit gardée dans un livre. Commence alors le récit d'un destin chaotique où se mêlent l'aventure, la fortune, la ruine, l'amour du Gabon, les paradoxes du métissage, le goût des autres et tant d'autres choses qui ont fait de Jean Michonet un homme d'exception dans un pays souvent inhospitalier.

Recruteur pour les exploitations forestières, exploitant forestier lui-même, armateur sur le fleuve Ogooué, traceur de routes, chasseur et trafiquant de peaux de crocodile, infirmier luttant contre la lèpre, conseiller de président, Jean Michonet a changé dix fois de vie au gré de ses revers de fortune depuis le jour où, encore adolescent, il a perdu ses parents et décidé de subvenir à ses besoins pour éviter l'orphelinat. Ce métis, français par son père, africain par sa mère, a écumé le Gabon de l'époque coloniale jusqu'à l'indépendance. C'est le parcours hors du commun d'un homme libre, entreprenant, d'un pionnier, d'un aventurier que nous raconte Christian DEDET, un homme qui s'est toujours relevé malgré les aléas de la vie, un homme qui a su faire cohabiter en lui ses deux cultures, un homme sans autre ambition que de faire son petit bonhomme de chemin dans le respect des autres. Sa vie est le roman d'un homme et d'un pays. Le Gabon est ici évoqué avec amour, ses odeurs, son climat, ses tribus, ses coutumes, son fleuve, sa forêt, ses dangers car Jean Michonet aimait cette terre d'Afrique et il ne la quitta jamais. L'histoire de Jean Michonet et du Gabon se lit comme un passionnant roman d'aventures.