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Le Carnet À Spirales .

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Les lectures de l'équipe du Carnet à spirales pour vous aider dans vos choix, vous accompagner dans vos nuits blanches, dans vos heures d'évasions romanesques.
Peu adeptes des étoiles nous avons décidé d'en donner 5 par défaut à nos recommandations.
Au plaisir de vous lire et de vous recevoir au Carnet à spirales

Eden Levin

Les Éditions Noir sur Blanc

22,00
Conseillé par (Libraire)
26 août 2023

Premier roman et roman tout simplement inclassable, difficilement résumable, hors cases, à la fois roman et essai pamphlétaire et théâtral. « Jeudi » est un tout petit collectif, à partir de deux ne sommes-nous pas déjà un groupe…, de théâtre, de théâtre révolutionnaire toutefois sans grande envergure. Ce petit groupe de quatre étudiants se retrouvent donc, tous les jeudis, pour créer une pièce au verbe haut, au sens fort, au vent violent de cette révolution sans révolution. Alors quand tout dérape dans le feu des armes, dans le sang, dans l’urgence de fuir, dans la mort, que la révolution rattrape réellement ces révolutionnaires d’opérette, que les médias et politiques prêts à s’emballer pour rien d’autre que vendre du papier et du bulletin électoral désignent le collectif « Jeudi » comme leader d’une pensée semant zizanie et chaos, alors notre collectif fait front uni mais chavire, le costume étant parfois trop large pour de faibles carrures. La force d’Eden Levin est de brouiller les pistes, de jouer avec le temps et les rythmes, de digresser longuement et intelligemment sur des sujets aussi variés que l’automobile, l’obsolescence programmée. Ce livre est donc tout à la fois : un roman, un essai, un pamphlet, c’est souvent drôle mais toujours sérieux, c’est déstabilisant et cogne là où c’est douloureux. Enfin, Eden Levin, par la voix d’un élu socialiste fait le procès argumenté et cynique de celles et ceux qui vivent de l’idée de la révolution, qui se gavent de celle-ci « Mourir pour des idées d’accord mais de mort lente – c’est leur raison de vivre… » et donc fait le procès de son propre livre. La boucle est bouclée. Au lecteur de se faire sa propre idée sur cette œuvre originale, fraiche et sombre, premier roman corrosif, copieux et parfaitement maitrisé.

Conseillé par (Libraire)
26 août 2023

Ce court roman revient sur la vie de Vladimir Maïakovski, poète révolutionnaire russe, de son enfance géorgienne à la fin du 19e siècle à son suicide en 1930 à Moscou. Bien entendu en seulement 200 pages, l’auteur choisit des moments-clés de sa vie pour dresser le portrait d’une sorte d’ours poète porté par de sincères convictions. Avec courage ou inconscience Maïakovski marquera son temps, le traversant comme une comète, aussi talentueux que parfois colérique ou égocentrique. A travers les témoignages, les correspondances, des extraits d’archives, par la voix de son fils non reconnu, de Lily Brik, son amour contrarié, d’Elsa Triolet sœur de Lily par exemple. C’est un texte habilement monté qui permet de mieux appréhender l’œuvre de cet intellectuel révolutionnaire mais aussi d’évoquer cette frontière toujours délicate entre art et politique, cet art libre ou cet art au service de.

15,50
Conseillé par (Libraire)
26 août 2023

On l’appelle « Méduse » cette jeune femme aux cheveux longs, cheveux masquant des yeux qui, selon la légende, pétrifient ceux qui les aperçoivent. Méduse vit cloîtrée, retenue prisonnière par ses propres parents, honteuse de sa difformité, avant que ces derniers ne se décident à la balancer dans un institut pour enfants difformes. Elle y deviendra le jouet d’un des bienfaiteurs de ce lieu avant de découvrir l’étendue de son pouvoir. C’est une lecture qui entraine loin sur le chemin de l’imagination avec une subtilité et dans la langue et dans les images absolument rare. Martine Desjardins convie la mythologie grecque en la personne de la Gorgone, « La Souveraine », pour offrir à ce texte mystérieux la force du conte et donner à « Méduse » un pouvoir de séduction qui effraie et attire tout autant les hommes, médiocres et pathétiques. Et la couverture est sublime…

22,00
Conseillé par (Libraire)
25 août 2023

Dans une langue généreuse et savoureuse, élégante, débordante de sourires, Louis-Philippe Dalembert signe un roman haut en couleurs porté par des figures féminines fortes au cœur de la ville éternelle.
Loin les quartiers afro-américains de Milwaukee blues. Loin aussi les migrants malmenés par la mer dans Mur Méditerranée. Et pourtant…. Rome. Deuxième moitié du 20ème siècle. Nous voilà entrainés dans le dédale de rues et de quartiers aux noms chantants et délicieusement évocateurs de la cité aux sept collines que l’auteur connaît bien pour y avoir vécu. Quelle ville plus sublime que Rome pour dérouler la destinée de deux familles bien différentes, séparées géographiquement par le Tibre et culturellement par leur éducation. D’un côté, le clan aristocrate sur le déclin, catholique tendance pratiquant, régenté par la Contessa, veuve mondaine qui cherche à caser sa dernière, Elena. De l’autre, veille la généreuse Zia Rachele sur la joyeuse tribu Guerrieri, famille juive mais volontiers athée, n’ayant pas été épargnée par les tourments de la guerre. Au milieu, la descendance dont Laura Sabatelli Guerrieri de Pretis. Un patronyme terriblement romanesque mais lourd à porter pour cette adolescente en rébellion dans la Rome des années 70. Difficile en effet de se forger une identité quand on porte un nom à rallonge, d’autant que la concurrence est rude dans cette famille nombreuse sous la tutelle d’une grand-mère pincée et sèche et d’une grand-tante extravagante, boulimique, énorme, hors norme. Son identité est pourtant là, fertilisée par les histoires du passé que lui content la Zia et la Contessa, dans tous ces chemins pris, ces destinées qui mènent à Rome, qui font qu’elle est Laura et pas une autre. Louis-Philippe Dalembert est un conteur hors-pair, un charmeur de lecteurs. Il a ce don de nous plonger au cœur des villes et des vies, de dresser de saisissant portraits d’hommes et de femmes rudoyés par l’existence. Milwaukee blues et Mur Méditerranée ne sont finalement peut-être pas si loin…
In "Page des libraires" août 2023

Le Livre de poche

9,70
Conseillé par (Libraire)
25 août 2023

Termination, un mot terrible que Thomas Wazhashk, celui qui veille, s'emploie à effacer. Chaque nuit, cet homme, employé comme veilleur de nuit dans l'usine de pierres d'horlogerie de la réserve Chippewa de Turtle mountains, entretient, entre deux tournées d'inspection, une correspondance assidue avec des responsables indiens et gouvernementaux pour lutter contre l'odieuse Indian termination policy, un programme censé élever l'Indien au rang de citoyen américain à part entière. Une émancipation bien amère pour cet homme intelligent qui a bien compris la manœuvre consistant à les relocaliser ailleurs lui et les siens et les priver de leur identité. A ce combat vient s'ajouter la quête acharnée de Pixie, jeune fille de la réserve, nièce de Thomas, pour retrouver sa sœur aînée disparue depuis des mois, quête qui la conduit dans les bas-fonds de Minneapolis où elle découvre une autre forme d'asservissement. Deux combats qui mèneront Thomas et Pixie jusqu'au Congrès, l'un y accomplira sa mission, l'autre y découvrira sa destinée. Inspirée par l'histoire de son grand-père, David Gourdeau, Louise Erdrich, par sa voix si particulière, sa plume à la fois franche et poétique, continue de nous bercer de sa culture indienne et poursuit une œuvre magistrale faite de luttes et de légendes pour que jamais ne s'éteigne l'identité indienne.