coupable, non coupable ?
Camille vend des couteaux à huîtres révolutionnaires sur les foires. Il aide sa voisine, impotente et acariâtre dans de menues besognes, et est plus ou moins ami avec son voisin, un immigré colérique.
Un jour il rencontre une jeune femme dont il tombe éperdument amoureux. Merveille. Mais quel est le lien entre elle et ses deux voisins ?
Les personnages sont sympathiques et touchants, même les voisins malgré leurs sales caractères.
C’est un roman sans prétention, mais prenant, vivant, tout en dialogues,
sur le thème de l’amour entaché par la calomnie et le doute qu’elle engendre.
Le suspens monte, et, comme Camille, on ne sait plus qui croire.
Grandeur et décadence
Grandeur et décadence !
La société juive romaine dans toute sa splendeur.
Du grand-père, Casanova invétéré, flambeur, sans moralité, au petit-fils, Daniel, une famille d’où ressortent tous les excès du « mâle » italien et toutes les caractéristiques du comportement juif.
Les personnages, aux personnalités outrancières, sont presque caricaturaux.
La seconde partie est plus réservée à Daniel et ses amours malheureuses.
Voilà une famille passée au peigne fin. Trois générations s’y succèdent, avec des sauts dans le temps, de telle façon que l’on s’y perd un peu.
Choquant parfois, excessif souvent, un peu brouillon, mais très intéressant.
Jean-Christophe est en garde à vue, puis jugé, puis incarcéré pour avoir fait subir des violences à une jeune femme.
Un roman qui commence comme un polar, puis on rentre dans l’univers de Jean-Christophe et on se retrouve dans une intrigue des plus prenantes. Petit à petit on cerne sa personnalité et des questions se posent suscitant une grande curiosité quant à la chute possible.
Une lecture qui démarre de manière très ordinaire puis très vite captive et passionne.
Le style est agréable et le scénario très original
Amitié
Un homme, habitué d’un café, se lie d’amitié avec un autre client, Anselme Théodat.
Avec tact et à petites touches, ils vont faire plus ample connaissance.
Anselme est un fonctionnaire de peu d’ambition qui renonce à s’élever par abnégation, pour s’occuper de sa sœur, et mène une vie simple et banale.
C’est un roman qu’il faut lire en essayant de se replonger dans les années 1920 où le rythme de vie et les mentalités étaient différents.
Une belle et lente histoire d’amitié et de renoncement. Une belle manière de donner vie et de rendre hommage à des gens simples.
Un roman de 1923 réédité par les éditions L’évéilleur.
Âmes soeurs
Une jeune journaliste, chroniqueuse du cœur, abandonnée par son mari, se rend chaque matin dans un bar parisien où elle fait la rencontre d’une femme.
Cette femme, belle, âgée, lui confie l’histoire de sa vie et sa folle rencontre avec «l’âme sœur».
Parallèle entre la vie de l’auteur, psychologue, spécialiste du couple et de l’amour.
Mais aussi entre son physique et celui du personnage, je les ai associés.
Manifestement, elle y mêle de sa vie et de son expérience.
L’écriture et le style sont agréables, mais un petit je ne sais quoi m’a gênée dans la transmission des messages de vie et de comportement.
Peut-être un petit côté sous-jacent trop «catho», «bons sentiments», à mon goût..
Mais il ne s’agit que de ma perception personnelle.
J’ai lu sans déplaisir, mais je suis restée extérieure.