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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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15 février 2015

Allemagne, justice

Nous voici plongé au coeur du fonctionnement du système judiciaire allemand. Ne prenez pas vos jambes à votre cou, ce petit roman est passionnant.

On y découvre une loi passée inaperçue car votée en plein été 1968. Cela vous rappelle quelque chose ? Et oui, nos amis allemands font aussi bien que nous. Ou nous aussi bien qu'eux, c'est selon.

L'article de loi dont il est question est détaillé à la fin du roman. Le récit lui, ne sert que d'illustration à cette aberration.

L'auteur précise que depuis janvier 2012, quelques mois après la parution de son roman, le ministère fédéral de la Justice a institué une commission indépendante pour évaluer l'empreinte laissée par le passé nazi sur le ministère.

L'image que je retiendrai :

Celle de la neige tombant silencieusement dans les rues de Berlin.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/09/31268860.html

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10 février 2015

années 80, rock

Je dois l'avouer, j'ai eu un peu de mal les 80 premières pages du roman. C'est écrit serré, il faut être attentif, pas une minute de repos.

Puis le récit prend son envol : le texte ne tourne plus seulement autour de Vernon, des personnages secondaires bienvenus donnent souffle à la narration.

L'auteure n'en oublie pas moins son but principal : nous parler de nous, de notre société, de notre mode de vie, de nos petits et grands travers.

C'est drôle, enlevé et intelligent.

Et ce n'est que le premier volet de la trilogie.

L'image que je retiendrai :

Celle de Xavier pleurant son chien Colette mort d'une tumeur, plus qu'il n'a pleuré son frère mort d'une overdose. Et la description de la décrépitude du chien qui urinait de partout dans l'appartement et qu'il fallait porter car il se refusait à le faire piquer.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/06/31451232.html

Sabine Wespieser Éditeur

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10 février 2015

19e siècle, amour

J'oserai dire que ce roman nous replonge au coeur d'une famille bourgeoise du 19e siècle. La narration se déroule pourtant en 1908 dans un couple dont Monsieur est notaire et Madame s'ennuie.
Le roman s'ouvre sur le viol de Céleste, appelons cela par son nom : Monsieur abuse de la jeune fille sur son lit de fer sous les combles. Bien sûr, la bonne tombe enceinte. Que faire, si ce n'est la renvoyer ?
Pourtant, Victoire a une autre idée qui fera passer cet enfant pour le sien.
Et là, la quatrième de couverture en dit trop. Baste, je continue ma lecture.
Les deux femmes vont découvrir l'amour saphique, mais aussi le vrai sentiment amoureux, de celui qui met tout le corps en émoi.
Eros n'allant pas sans Thanatos, Céleste décide de mourir. Et là, s'en fut trop pour moi : elle ne mourra pas de componction, mais de phtisie, j'avais une chance sur deux. Par cette fin trop classique, l'auteure vient quelque peu gâcher tout mon plaisir de lecture.
L'image que je retiendrai :
Celle des deux jeunes femmes découvrant leur corps et le plaisir qu'il peut recevoir et donner.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/03/31435680.html

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10 février 2015

aventure, Napoléon

Contre toute attente, j'ai aimé cette aventure un peu folle de Moscou aux Invalides.

3 givrés sur un vieux side-car qui peine à tourner et freiner, sans chauffage par des - 30°, et dont le conducteur est myope.

Le narrateur ponctue son épopée des mémoires des généraux de Napoléon sur la retraite de Russie, ainsi que des réflexions sur ce désastre 200 ans plus tard.

Si les français ont été nombreux à périr, ce n'est rien à côté des pertes russes et de leurs généraux inefficaces. Malgré tout, les russes ont un amour du petit Corse, car il a été le premier à souder leur nation.

Sans oublier les litres de vodka pour se réchauffer le soir, à la veillée.

J'ai adoré les phrases et les images de l'aventurier. Un exemple : "La petite ville nous parut un congélateur charmant, et la Biélorussie un endroit fort vivable. Des gens décents y vivaient lentement, avec application, dans un bien-être modeste et socialiste, pendant que l'Europe en déclin se persuadait qu'ils souffraient le martyre sous le joug d'un satrape perfusé par le Kremlin". (p. 106)

Bref, je me suis régalée par - 20° au milieu des carcasses des chevaux qui gelaient sur place.

L'image que je retiendrai :

"Qui était Napoléon ? Un rêveur éveillé qui avait cru que la vie ne suffisait pas. Qu'était l'Histoire ? Un rêve effacé, d'aucune utilité pour notre présent trop petit." (p.197)

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/01/31/31418573.html#comments

Les Presses de la Cité

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31 janvier 2015

Policier, Angleterre

Que c'est diabolique ! Que c'est bien pensé et bien ficellé ! C'est retors à souhait.

Une intrigue de base, dans laquelle s'enchevêtre intelligemment une seconde intrigue puis une troisière, sans jamais nous perdre.

Il y a donc la famille Anchor-Ferrers qui arrive dans sa maison de campagne. Mais l'arrivée de deux policiers bouleverse le repos prévu. Sont-ce vraiment des policiers ? Très vite, le doute s'installe.

Il y a ensuite le chien perdu qu'une petite fille trouve en allant cueillir des fleurs. A qui appartient ce chien avec un message dessus ? Qui est l'homme qui accompagne le chien ?

Dès les premières pages, le suspens est à son comble et la tension monte, doucement mais sûrement.

Un huis-clos dans la maison de campagne, une enquête de Jack Caffery pour retrouver le propriétaire du chien.

Des indices disséminés ça et là pour nous aider à trouver le coupable improbable.

La lumière omniprésente dans le roman.

Et un tueur en série qui ronde sans doute encore dans le Pré aux ânes si proche.

Que du bon.

L'image que je retiendrai :

Celle de la petite tâche de sang dans la cuisine, premier indice semé par le coupable.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/01/29/31418496.html