- EAN13
- 9782266345927
- ISBN
- 978-2-266-34592-7
- Éditeur
- Date de publication
- 14/11/2024
- Collection
- AGORA (AGO 000489)
- Nombre de pages
- 160
- Dimensions
- 17,9 x 11 x 0,9 cm
- Poids
- 84 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Comment on forge sa propre culture avec les pensées des autres.
""La plupart des gens sont d'autres gens", disait Oscar Wilde. "Leurs pensées sont les opinions de quelqu'un d'autre ; leur vie est une imitation ; leurs passions, une citation. Il n'y a qu'une façon de réaliser sa propre âme, et c'est de se débarrasser de la culture."
En effet, beaucoup de florilèges me rappellent un assez morne personnage de ma connaissance ; il avait noté une collection de plaisanteries dans un petit carnet, et chaque fois qu'on l'invitait quelque part, avant de se mettre en route, il commençait par mémoriser une douzaine d'anecdotes et de bons mots, dans l'espoir d'éblouir ses hôtes avec les feux d'artifice de son esprit. Toutefois, un florilège n'est pas nécessairement inspiré par un pathétique désir d'impressionner autrui au moyen de ce vernis d'emprunt que Wilde avait raison de railler. Il peut aussi refléter une réalité qu'avait bien saisie Alexandre Vialatte : " Le plus grand service que nous rendent les grands artistes, ce n'est pas de nous donner leur vérité, mais la nôtre ." "
Simon Leys
""La plupart des gens sont d'autres gens", disait Oscar Wilde. "Leurs pensées sont les opinions de quelqu'un d'autre ; leur vie est une imitation ; leurs passions, une citation. Il n'y a qu'une façon de réaliser sa propre âme, et c'est de se débarrasser de la culture."
En effet, beaucoup de florilèges me rappellent un assez morne personnage de ma connaissance ; il avait noté une collection de plaisanteries dans un petit carnet, et chaque fois qu'on l'invitait quelque part, avant de se mettre en route, il commençait par mémoriser une douzaine d'anecdotes et de bons mots, dans l'espoir d'éblouir ses hôtes avec les feux d'artifice de son esprit. Toutefois, un florilège n'est pas nécessairement inspiré par un pathétique désir d'impressionner autrui au moyen de ce vernis d'emprunt que Wilde avait raison de railler. Il peut aussi refléter une réalité qu'avait bien saisie Alexandre Vialatte : " Le plus grand service que nous rendent les grands artistes, ce n'est pas de nous donner leur vérité, mais la nôtre ." "
Simon Leys
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