- EAN13
- 9782845781177
- ISBN
- 978-2-84578-117-7
- Éditeur
- Manucius
- Date de publication
- 09/10/2010
- Collection
- Littéra (2)
- Séries
- Journal / Rétif de La Bretonne (2)
- Nombre de pages
- 448
- Dimensions
- 24 x 15 x 2,5 cm
- Poids
- 700 g
- Code dewey
- 848.503
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Volume II, 1790-1796 - Journal T02 (1790-1796)
De Nicolas-Edme Rétif de La Bretonne
Édité par Pierre Testud
Manucius
Littéra
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Journal / Rétif de La Bretonne, 1, Mes inscripcions, 1779-1785Nicolas-Edme Rétif de La BretonneManucius
Le manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France sous la cote n.a.f. 22.772 va du 20 août 1787 au 12 juin 1796, fait suite à une liasse déposée dans les Archives de la Bastille, à la Bibliothèque de l’Arsenal, sous la cote 12.469. Dans l’introduction de Mes Inscripcions…, Pierre Testud a essayé d’éclaircir l’histoire obscure de ces deux liasses en faisant le point sur ce que nous savons de la destinée des manuscrits de Rétif après sa mort, en 1806. La deuxième n’était sans doute pas la dernière, mais jusqu’à présent nulle trace n’en a été retrouvée. Le journal s’interrompt brusquement, au bas d’une page, à la date du 12 juin 1796. Ce second volume projeté achève donc l’édition du manuscrit actuellement connu.
Ce journal ne ressemble à aucun autre : loin de toute préoccupation littéraire, de toute pensée d’un lecteur futur, il se présente comme une suite de notes lapidaires, où Rétif consigne les étapes de son travail d’écrivain et d’imprimeur, ses relations avec les libraires, ses déambulations dans les rues de Paris, ses rencontres, ses sorties au théâtre. Il tient également registre de ses maladies, et des secrets de sa vie sexuelle auprès de ses deux filles. C’est une masse d’informations que nous livrent ces notes prises au jour le jour. On y voit un Rétif acharné à imprimer les milliers de pages de son autobiographie, Monsieur Nicolas, de son vaste recueil de L’Année des dames nationales et de la somme théâtrale qu’est Le Drame de la vie. Le papier est rare, donc cher, et les caractères dans la casse sont disparates, de mauvaise qualité, parfois manquants. Mais ni le délabrement de sa santé, ni la misère, ne l’empêcheront de mener à bien ces grandes entreprises.
Ce témoignage permet aussi de mesurer combien Rétif est un être social. Il rend des visites, accepte de nombreuses invitations. Il a des amis fidèles, qui lui viennent en aide autant qu’ils le peuvent. Parmi eux Louis-Sébastien Mercier, dramaturge à succès, homme politique en vue, influent après la chute de Robespierre. Outre Mercier, il fréquente beaucoup Arthaud de Bellevue, mécène providentiel et hôtes de dîners politiques où Rétif est régulièrement invité. Faute de salon mondain (le salon de Mme de Beauharnais a disparu dans la tourmente révolutionnaire), il devient un client assidu du café Manoury. C’est là qu’il apprend les nouvelles du jour, en discute, se lie avec quelques personnages.
Ce journal ne ressemble à aucun autre : loin de toute préoccupation littéraire, de toute pensée d’un lecteur futur, il se présente comme une suite de notes lapidaires, où Rétif consigne les étapes de son travail d’écrivain et d’imprimeur, ses relations avec les libraires, ses déambulations dans les rues de Paris, ses rencontres, ses sorties au théâtre. Il tient également registre de ses maladies, et des secrets de sa vie sexuelle auprès de ses deux filles. C’est une masse d’informations que nous livrent ces notes prises au jour le jour. On y voit un Rétif acharné à imprimer les milliers de pages de son autobiographie, Monsieur Nicolas, de son vaste recueil de L’Année des dames nationales et de la somme théâtrale qu’est Le Drame de la vie. Le papier est rare, donc cher, et les caractères dans la casse sont disparates, de mauvaise qualité, parfois manquants. Mais ni le délabrement de sa santé, ni la misère, ne l’empêcheront de mener à bien ces grandes entreprises.
Ce témoignage permet aussi de mesurer combien Rétif est un être social. Il rend des visites, accepte de nombreuses invitations. Il a des amis fidèles, qui lui viennent en aide autant qu’ils le peuvent. Parmi eux Louis-Sébastien Mercier, dramaturge à succès, homme politique en vue, influent après la chute de Robespierre. Outre Mercier, il fréquente beaucoup Arthaud de Bellevue, mécène providentiel et hôtes de dîners politiques où Rétif est régulièrement invité. Faute de salon mondain (le salon de Mme de Beauharnais a disparu dans la tourmente révolutionnaire), il devient un client assidu du café Manoury. C’est là qu’il apprend les nouvelles du jour, en discute, se lie avec quelques personnages.
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