- EAN13
- 9782246863342
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 08/03/2017
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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« Des marchés où s’était épuisée notre arrière-grand-mère aux magasins de
prêt-à-porter montés par nos parents, tout nous ramenait aux tailleurs juifs
des shtetls de Pologne.
Quatre générations plus tard, on ne se fournissait plus dans le Sentier, à
Paris, mais chez d’invisibles intermédiaires qui ramenaient la marchandise du
Bangladesh, du Pakistan ou de Chine. Qu’importait la provenance des pièces,
qui les avaient confectionnés et comment, nous devions reconnaître parmi les
vêtements entassés les articles susceptibles de plaire. Il fallait être
rapide, choisir juste. Nous prenaient de cours ces nouvelles enseignes qui
ouvraient dans toute l’Europe. Le shmattès yiddish allait bientôt disparaître.
»
N. S.
Au cœur de l’histoire familiale de la narratrice, le vêtement : d’un côté le
magasin de son inconsolable grand-mère, peuplé des fantômes de la Shoah, de
l’autre les flamboyants qui, tournant le dos à la tragédie, jouent le jeu de
leur époque avant d’être dépassés par le succès. Entre eux, une jeune femme
veut exister sans renier ses origines et les évoque avec une acuité sensible.
La fin d’un monde, et peut-être la vraie fin du Yiddishland.
prêt-à-porter montés par nos parents, tout nous ramenait aux tailleurs juifs
des shtetls de Pologne.
Quatre générations plus tard, on ne se fournissait plus dans le Sentier, à
Paris, mais chez d’invisibles intermédiaires qui ramenaient la marchandise du
Bangladesh, du Pakistan ou de Chine. Qu’importait la provenance des pièces,
qui les avaient confectionnés et comment, nous devions reconnaître parmi les
vêtements entassés les articles susceptibles de plaire. Il fallait être
rapide, choisir juste. Nous prenaient de cours ces nouvelles enseignes qui
ouvraient dans toute l’Europe. Le shmattès yiddish allait bientôt disparaître.
»
N. S.
Au cœur de l’histoire familiale de la narratrice, le vêtement : d’un côté le
magasin de son inconsolable grand-mère, peuplé des fantômes de la Shoah, de
l’autre les flamboyants qui, tournant le dos à la tragédie, jouent le jeu de
leur époque avant d’être dépassés par le succès. Entre eux, une jeune femme
veut exister sans renier ses origines et les évoque avec une acuité sensible.
La fin d’un monde, et peut-être la vraie fin du Yiddishland.
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