-
Conseillé par Pascale B.26 septembre 2024
Littérature de poids
"Le Déluge" décrit avec une lucidité frappante un monde au bord du désastre écologique. Sur 30 ans, il brosse un tableau sombre de notre aveuglement collectif et de notre dépendance aux énergies fossiles.
Ce récit dresse une galerie riche et diverse de protagonistes engagés à leur manière dans une lutte désespérée contre les effets dévastateurs du changement climatique.
Utilisant diverses formes narratives, du récit personnel aux rapports institutionnels, l'auteur multiplie les perspectives et explore les conséquences apocalyptiques de notre inaction avec un réalisme saisissant.
L’histoire, fictionnelle et documentaire, capture habilement notre quotidien et les souffrances d’une civilisation propices à la violence et aux maladies. L'auteur, maître dans l'art du détail, dissèque un monde en déclin à travers des scènes saisissantes et des instants marqués de brutalité.
C'est une œuvre imposante qui dissèque nos erreurs, interroge et dessine un avertissement poignant sur les conséquences dévastatrices de nos choix présents, mettant en lumière l'urgence vitale d'une transition énergétique.
Quel destin pour notre espèce dans ce tas de ruines ?
« L’humanité entière restait les bras ballants et regardait, abasourdie, le monde disparaître en se demandant si quelqu’un d’autres allait agir. »
« Comme tant d’autres martyrs, K. a perdu la vie à cause des changements qu’elle demandait. »
« Y a pas mal de nuances de vert sur la terre. » -
Conseillé par Chloé T. (Libraire)20 août 2024
Un roman choral apocalyptique et hyperréaliste qui restera longtemps dans vos mémoires !
Stephen Markley publie son second roman dans la collection Terres d’Amérique chez Albin Michel. Comme dans Ohio, on suit aux Etats-Unis plusieurs personnages dont les destins se croisent. Cette fois, c’est le dérèglement climatique qui est au centre du livre, entre 2013 et 2040, dans un contexte où les catastrophes s’enchaînent et s’intensifient.
Les personnages choisissent – ou non – de lutter contre le dérèglement climatique, sont en butte à des conflits les uns avec les autres, avec leurs familles, avec eux-mêmes.
C’est aussi un exercice formel auquel se livre le romancier : le livre est non seulement ponctué de titres de journaux, d’articles de Vanity Fair, du Times, mais en plus chaque personnage a sa propre narration…
1040 pages que vous allez tourner très, très vite !