Ce que je sais de toi

De l'époque de Nasser jusqu'aux années 2000, Eric Chacour compose un portrait empreint de délicatesse d'une famille de médecins cairotes. Tarek décide, en plus de son cabinet, d'ouvrir un dispensaire pour soigner les pauvres. Il y fait la rencontre d'Ali. Sa vie familiale en est bouleversée, ses certitudes s'effondrent... La narration est brillante : la société, en pleine transformation, est parfaitement campée. Il s'agit ici d'un très beau premier roman d'un auteur québécois, né de parents égyptiens.

Ce que je sais de toi, un titre dont on ne prend vraiment toute la mesure une fois la dernière page du livre refermée. Un roman dont il ne faut pas en dire trop sous peine de gâcher le plaisir de lecture. Juste se laisser porter par les parfums d’Egypte des années 60 aux années 2000 et l’histoire de Tarek racontée à la deuxième personne du singulier, une deuxième personne déstabilisante au début mais qui prend tout son sens au fil des pages et de la découverte. Tarek est un médecin apprécié qui exerce avec ferveur. Il mène une existence bourgeoise et corsetée, entouré de femmes : son épouse, sa mère, sa sœur et Fatheya, la domestique. Dans cette vie réglée et sans accrocs depuis l’enfance dont le droit sillon a été tracé par son père décédé, Tarek trouve une échappatoire dans un quartier défavorisé du Caire où chaque semaine il soigne les plus démunis. L’un deux, Ali, sera le grain de sable qui fera dérailler le mécanisme bien huilé d’une vie trop lisse et imploser la cellule familiale. La richesse des thèmes abordés, exil, identité, famille, contraintes sociales, n’a d’égale que la délicatesse de l’écriture. L’émotion, tapie dans les premières pages, va grandissante au fil de la lecture. Et l’on se sent saisi par l’histoire de cet homme blessé, honteux, coupable, fragile, pris dans le filet des conventions et de l’hypocrisie, de ce clan de femmes brisées mais fières, de ce pays qui fut jadis, à l’instar du Liban ou de la Syrie, une des perles du Levant et dont on assiste au lent et irrémédiable déclin. Ce que je sais de toi, une pépite de la rentrée littéraire.

Égypte, années 70.

Un médecin trompe son épouse avec un homme et plonge dans une double-vie, entre amour, honte, et peur de perdre.

Un roman fait de silence, de pudeur, et de mauvaises décisions qui mènent au déchirement familial ; avec l'amour, indestructible, insubmersible, en toile de fond.

Une plume marquante pour un grand roman !

Ce premier roman est d'une construction extrêmement maîtrisée et habile qui vous happe jusqu'à une fin bouleversante.
Une très très belle découverte.

Stéphanie, libraire Charlemagne La Seyne

Un roman d'une puissance émotionnelle exceptionnelle. Une construction narrative prodigieuse et haletante. Des rebondissements prenants. Le style d'écriture est sublime, presque poétique, d'une beauté aussi tendre que la surprise que cet ouvrage réserve.

Noëlline

Un premier roman remarquable, sensible et délicat, sur la famille l'amour et les non-dits...

... quand une seule rencontre peut changer toute une vie.

Coup de coeur de Théo.

Années 1980, le Caire, Tarek, jeune médecin suit à la lettre le programme de vie concocté par ses parents. La maison familiale est le théâtre d'une micro-société régie d'une main ferme par sa mère. Seul le dispensaire qu'ouvre Ali au sein d'un quartier défavorisé lui permet d'échapper au carcan de sa vie. Tarek s'occupe notamment de la mère d'Ali, puis d'Ali. Et là tout explose dans le silence de non-dits qui prend toute la place.
D’Égypte à Montréal, de Nasser à Moubarak, ce roman trace le portrait d’une société en pleine évolution.

Eric Chacour nous offre des personnages particulièrement attachants à travers son écriture fine et sensible. Il réussit à nous émouvoir et nous faire rire, on ne s'ennuie pas une seconde... Sauf quand nous avons fini et qu'il faut se dire qu'on ne pourra pas rencontrer une seconde fois ses magnifiques protagonistes.

Un très beau premier roman, assurément !

Ce premier roman atteste qu'Eric Chacour est un équilibriste remarquable. Ses personnages sont complexes, mêlant ombre et lumière. Son écriture délivre leurs émotions avec pudeur et rend aussi vivante une époque, une ville et une communauté. Cerise sur le gâteau, il aborde des thèmes variés et nous offre une histoire d'amour consumant famille et carcans. Claire

L'auteur nous emmène en Egypte dans les années 80.
Tarek, jeune docteur vit entouré de sa femme, sa mère et sa soeur. Il aime et est aimé en retour....
Jusqu'au jour ou il rencontre Ali et sa vie va être bouleversée.

Bouleversée comme nous à la lecture de ce premier roman tellement délicat.
Agnès

Le Caire, 1961. Un père demande à son fils ce qu'il veut faire plus tard : ingénieur ou médecin ? Tarek est bien embêté. Et puis, il ne sait pas vraiment ce que signifie "ingénieur", alors que médecin, oui, ça lui parle puisque c'est le métier de son père : le docteur Thomas Seidah. Alors, le jeune Tarek répond "médecin". Il semble que ce soit la bonne réponse puisque son père a l'air satisfait et allume sa pipe.
Après une ellipse de plusieurs années, on retrouve le jeune Tarek devenu chirurgien. Il exerce entre la clinique de son père et l'hôpital américain. Son père vient de mourir et il est l'héritier. Un lourde charge dans ce monde bourgeois et occidentalisé. Tarek prend donc la suite de son père, entouré de sa mère, de sa sœur Nesrine dont il est très proche et de Fateyha, la domestique.
Son échappée, c'est le dispensaire bâti à son initiative dans le quartier pauvre de Moqattam, où il se rend un jour par semaine pour y soigner gratuitement les gens.
C'est là que Tarek rencontre le jeune Ali. La mère de ce dernier est atteinte de la maladie de Huntington. Cette rencontre est un tournant et une grande amitié s'installe entre la malade et son médecin au point qu'elle fait promettre à Tarek de s’occuper de son fils Ali quand elle ne sera plus là. Cette rencontre correspond aussi au moment où Tarek retrouve Mira, son amour de jeunesse perdue.
La femme, la mère, la bonne, la soeur, toutes vont jouer un rôle essentiel dans la vie de Tarek.
La première partie du livre est écrit à la deuxième personne du singulier. Elle s’adresse à "toi", titre de ce premier grand chapitre qui nous touche très rapidement. Le lecteur est pris par cette grande tragi-comédie humaine qui assigne les personnages à des places dont ils on du mal à se départir.
La deuxième partie du livre vient éclairer la première, les mystères s'éclaircissent, on est ému. L'histoire de se roman est portée par une structure narrative et une écriture parfaitement maîtrisées. Grand coup de cœur.

Au Caire, dans les années 80, Tarek est un jeune médecin qui s'est toujours conformé aux désirs de ses parents et de sa communauté. Lorsqu'il rencontre Ali, un jeune homme libre et sans tabous, c'est toutes ses certitudes qui sont balayées, son existence bouleversée. Eric Chacour nous embarque dans un voyage sensuel et sensoriel entre le Caire et Montréal dans les pas d'un homme en quête de son identité. Un premier roman brillant, empli d'odeurs et de saveurs, qui marque l'entrée en littérature d'un nouvel auteur.