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Une activité respectable

Julia Kerninon, Julia Kerninon

Le Rouergue

  • Conseillé par (Libraire)
    5 mai 2017

    commentaire de lycéen

    Affamés de livres ? Alors, dégustez cette petite gourmandise ! Ce sont quelques bribes de vie d'une jeune fille incongrue qui croque à pleine dents tous les livres qu'elle trouve et écrit le soir venu. Une écriture vivante, enjouée d'humour. Vous serez ravis !

    Hermance Terminal L


  • Conseillé par
    26 mars 2017

    Autoportrait de lectrice

    Avec deux romans publiés, «Buvard » et « Le dernier amour d’Attila Kiss », Julia Kerninon, tout juste trentenaire, nous livrerait-elle déjà son autobiographie ? Non, la jeune romancière n’a pas cette prétention, et c’est plutôt l’invention de son moi écrivain qui l’intéresse ici.

    **Fille de lecteurs **

    La lecture est inscrite dans l’ADN de Julia Kerninon, fille de lecteurs passionnés, compulsifs, obsessionnels, ayant grandi au milieu des livres qui ont forgé l’adulte et l’écrivain qu’elle est devenue. A travers des anecdotes parlantes, elle raconte cet atavisme : son premier pèlerinage à la librairie parisienne « Shakespeare and Company », la maison familiale plongée dans le silence de la lecture les fins de semaine, sa chambre d’enfant remplie de livres du sol au plafond, et la machine à écrire électrique dont elle hérite de sa mère à l’âge de cinq ans, sur laquelle elle pianote ses premiers poèmes et histoires.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par
    16 mars 2017

    Après une première rencontre ratée, il faut bien le dire avec cette auteure (Buvard est classé dans un de mes articles désormais célèbres : Ça coince !), je n'ai pas hésité à la relire et bien m'en a pris. Ce petit livre autobiographique est très réussi. Parfois un peu agaçant pour l'homme mûr que je suis, tous les jours confrontés aux changements d'humeur d'adolescents, lorsqu'elle raconte ses débordements et ses excès d'adolescente, souvent touchante et émouvante lorsqu'elle évoque les relations familiales. On peut se demander pourquoi cette jeune femme commence maintenant le récit de sa vie, et puis on ne se pose plus la question très vite, puisque Julia Kerninon a des choses à dire, à écrire. Sur elle, sur ses parents, sur la littérature, sur la vie tout simplement. Et c'est surtout joliment raconté. Un style affirmé souvent fait de longues phrases, lentes, parce qu'elles décrivent la contemplation de la nature, le plaisir de se retrouver seule avec un livre, de partager des moments forts avec sa mère comme lorsqu'elles visitent toutes les deux Paris et la librairie Shakespeare and Company, habillées de manteaux léopard.

    Julia Kerninon aborde aussi la question de la création, de l'écriture et de son besoin de se retrouver seule, loin des siens pour écrire. Seule à Budapest, sans beaucoup sortir et se mêler à la vie locale.

    Je ne suis amateur de l'autofiction que lorsqu'il y a un plus littéraire, c'est le cas avec Annie Ernaux, Charles Juliet ou Edouard Levé découvert récemment et d'autres bien sûr que j'oublie. Très franchement, Julia Kerninon apporte quelque chose, malgré sa jeunesse, elle fait preuve d'une maturité certaine et d'un recul évident sur son travail mais garde la vivacité, la fraîcheur, la vitalité et une voix personnelle très intéressante. Ce court récit de 60 pages débute ainsi :

    "A cinq ans et demi, j'ai passé un contrat avec mon père. Premier compromis d'une longue et fructueuse série, j'ai accepté de ne plus sucer mon pouce en échange d'un aller-retour à la capitale. Pourtant, c'est ma mère qui m'a emmenée -dans mon souvenir en tout cas il n' a qu'elle et moi au moment où elle s'est arrêtée net devant une façade, dans le quartier de Notre-Dame, et m'a fait déchiffrer l'enseigne de Shakespeare and Company."(p.9)